Michèle Montiès: de Cannes à Bercy,
et une place sur la liste UMP de Pierre-Christophe Baguet.
Recommandée par Paul Graziani qui l’avait remarquée à Boulogne-Billancourt lorsqu’il était député-maire, Michèle Montiès avait pris les commandes de l’administration cannoise en tant que secrétaire générale. Mais le mariage de raison avec Bernard Brochand, le maire, fut vite consommé. Une année et quelques mois après, elle regagnait la région parisienne, déçue et frustrée de n’avoir pu travailler dans les conditions qu’elle souhaitait. N’ayant pas démissionnée de son poste, elle se retrouva en litige avec son employeur… un litige qui finit par se solutionner à son avantage.
De retour à Paris, elle retrouva rapidement un poste au Ministère des Finances. Elle en gravit pratiquement tous les échelons et, actuellement, fait partie de la caste des très hauts fonctionnaires. Elle occupe ainsi à Bercy un poste de « contrôleur d’Etat ».
Forte de cette expérience qui exige de grandes compétences, elle était restée sur sa faim après son passage raté à Cannes. Ce n’est donc pas sans motivations qu’elle a accepté de figurer sur une liste en course pour la mairie de Boulogne-Billancourt. Comme dans bien d’autres communes, il y a là-bas, un air de déjà vu. Le maire UMP sortant, Pierre-Mathieu Duhamel, ne se représente pas et un ancien maire, Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, qui s’était positionné sur sa liste, a décidé de revenir aux affaires.
Pas si simple, car JP Fourcade n’a plus la côte auprès des instances parisiennes. Elles ont préféré donner l’investiture UMP à un ex-UDF qui avait été parmi les tous premiers – sinon le premier - à rejoindre Nicolas Sarkozy, Pierre-Christophe Baguet. Une pointure, qui a fait ses armes à Boulogne-Billancourt, d’abord comme adjoint de Paul Graziani (encore lui), le député-maire de l’époque qui devait devenir président du Conseil général des Hauts-de-Seine, le plus riche département de France…
On le devine aisément, c’est cette dernière liste que Michèle Montiès a choisi de rejoindre. La dissidence, ce n’est pas son fort. Ce n’est pas son mari, Daniel-Georges Courtois, qui dira le contraire. Ce « conseiller maître à la Cour des Comptes » est un proche de François Fillon…
Michèle Montiès n’a pas eu le temps de montrer aux Cannois ce qu’elle savait faire. Elle aura cette fois, c’est tout le mal qu’on souhaite aux Boulonnais, davantage de chances de leur démontrer son talent…