Christian Estrosi, le patron du département des Alpes-Maritimes, en annonçant la présence de l’animatrice Denise Fabre sur sa liste aux municipales niçoises, a-t-il lancé ou suivi une mode ? Cela ne laisse pas indifférent les têtes de liste et aussi les vedettes de notre star système à la recherche d’un rôle… de composition.

La gauche, ne voulant pas être en reste, a sorti des cartons la commissaire Sophie Duez. Sera-t-elle, si la liste du socialiste Patrick Allemand est élue, son adjointe à la sécurité ou à la culture ?

A Cannes, Michèle Mercier se verrait bien confier un rôle et rejoindre un Prince en devenir. Jean Martinez – producteur de théâtre - qu’on a vu à Cannes avec Michel Galabru, ne devrait avoir, lui, que l’embarras du choix.

L’exemple vient d’en haut, car si Carla Bruni n’est candidate à aucune fonction élective, sa présence auprès du chef de l’Etat, pousse dans la même direction. Elle contribue à alimenter potins et cancans, au point qu’on en est à se demander si l’on aura plus d’informations sur la vie politique, en lisant Gala qu’en lisant Le Monde ou l’Express…

Danièle Gilbert, ancienne présentatrice de télévision, se retrouve sur la liste d'un dissident UMP, à Châtellerault. La comédienne Andréa Ferréol pointe en deuxième place sur la liste MoDem, à Aix-en-Provence. Philippe Torreton, confirme son soutien à Bertrand Delanoë en se présentant dans le 9è arrondissement. L’humoriste Marc Jolivet soutient Les Verts dans le 14è arrondissement de Paris.

Des sportifs aussi s’engagent et donnent une caution musclée à leurs chouchous : le rugbyman Fabien Pelous sera le colistier de Jean-Luc Moudenc à Toulouse, le tennisman Henri Leconte figure sur la liste de Patrick Balkany à Levallois-Perret, l’auxerrois d’honneur Guy Roux se présente une nouvelle fois dans son village d'Appoigny. Quant au judoka Djamel Bourras il devrait, dans le VII° arrondissement, venir renforcer le MoDem et contrarier la liste de Rachida Dati.

Que toutes ces stars du cinéma, du théâtre, de la télé et des stades ne se fassent pas trop d’illusions. On ne leur offre que des seconds rôles. S’ils ont misé sur la bonne série, il leur sera interdit, une fois dans l’arène de faire de l’ombre aux têtes d’affiche… qui sont des bêtes de scène à part entière, des vedettes.

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – janvier 2008 -
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