Pour s’occuper de l’argent des autres - le Fonds monétaire international – Dominique Strauss-Kahn touchera 289 000 € par an. Un salaire net d’impôts, comme l’humble contribuable l’aurait deviné sans peine… A cela s'ajoute une dotation annuelle de 51 800 €, plus les frais. Les frais, quels frais ? A moins que cela soit en rapport avec le dur climat de New York ? On a compris, il faut chauffer l’hiver et l’été, mettre la clim à fond… monétaire.

Quid des misérables salaires accordés à nos chefs d’Etat ? Il est vrai qu’ils n’ont pas à s’occuper de tout l’argent du monde, eux. Simplement du nôtre, de celui qui sert à payer les intérêts de nos dettes… Notre président qui veut que les choses soient transparentes et les salaires aussi, s’est fait augmenter le sien de 140 %, passant à un modeste 180 000 € annuels, nets. Evidement, tout est payé, téléphones, transports… Et si c’était au fond… monétaire, de l’argent de poche ? Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, cherchant à minimiser l’impact de l’annonce de ces 140 % sur le peuple, nous informait que le salaire présidentiel restait inférieur à ceux « des chefs d'Etat et de gouvernement allemand, irlandais, américain et britannique ». Ne doutons pas qu’avant la fin de son mandat, cette injustice aura été réparée.

Des esprits désireux de faire triompher la vérité, font aussi remarquer que le montant de cette rémunération reste encore très bas par rapport aux salaires des grands dirigeants dans le privé. Avec 10 000 salariés sous sa responsabilité, un directeur financier peut prétendre à davantage, son PDG à un minimum 500 000 € annuels. TTC ou pas, de quoi donner des envies à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus.,

Pour en revenir à notre directeur du FMI, dont on avait apprécié la performance lors du débat télévisé où il se mesurait à Ségolène et à Laurent, il aura comme première tâche, celle de faire baisser les dépenses de fonctionnement de cet autre « machin », tel que n’aurait pas manqué de l’appeler notre Général… Les états membres en ont marre de racler les fonds… de tiroirs pour payer ce milliard de dollars de dépenses, trop souvent à fonds… perdus. A prévoir donc, le renvoie dans leurs foyers d’une bande de fonctionnaires royalement payés.

Le franchouillard socialiste a, on le voit, du pain sur la planche. Il faudra qu’il y aille - comme le disait en mai dernier son collègue François Fillon - à fond les manettes. Il ne fait pour tous aucun doute que DSK n’hésitera pas à s’exprimer sur le fond, qu’il se donnera à fond, traitera les sujets à fond, qu’il ira jusqu’au fond des choses, sans malgré tout toucher le fond, qu’il sera toujours soutenu à fond, qu’il usera le fond de ses culottes pour arriver à un résultat, et qu’il sera au final remercier du fond du cœur…

- mention : www.pariscotedazur.fr – novembre 2007 -
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