Avec beaucoup de pédagogie, le CRT Nice-Côte d’Azur nous explique les différences entre "population" touristique et "fréquentation" touristique. C’est cette dernière qui totalise les séjours et nuitées effectués au cours d'une période donnée. La population touristique, elle, totalise les visiteurs présents sur le territoire, un jour donné. Sur la Côte d'Azur (Alpes-Maritimes et Principauté de Monaco), la population touristique varie entre 50 000 et 600 000 visiteurs par jour. Elle atteindrait les 750 000 autour du week-end du 15 août, la pointe annuelle.

Après le pic estival, la population en séjour passe, entre la mi-août et le début septembre, de 600 000 à 200 000. Le reflux se poursuit ensuite, jusqu'à la pointe annuelle secondaire, qui a lieu durant les fêtes de fin d'année. Les courbes dépendent des grands événements qui viennent ponctuer le calendrier de villes comme Cannes, Nice et Antibes Juan-les-Pins, sans parler de Monaco. Le Festival du film, le Carnaval de Nice, le Grand prix de Monaco font exploser pour quelques jours les chiffres…

Plus ponctuellement, on constate aussi, des phénomènes de mode et la venue d’une clientèle qui, jusque là, s’était montrée discrète. Après la période Moyen-orient, rois du pétrole, on découvre qu’il y a un Tourisme russe. Le CRT confirme cette envolée. Sur l'été, le marché russe s'avère le plus dynamique pour l'hôtellerie azuréenne (hors Monaco). La courbe des nuitées hôtelières russes montre une véritable explosion de la demande estivale depuis 2000. En 2007, le seuil des 70 000 séjours hôteliers pour 200 000 nuitées sera franchi pour la première fois.

Que l'on parle de "population" ou de "fréquentation", on constate que l’Azur et la Méditerranée gardent toujours leur pouvoir attractif. Les responsables politiques et tous ceux qui vivent de l’industrie du tourisme se doivent de rester vigilants. Des facteurs peuvent venir perturber des statistiques rassurantes. Le changement climatique et les difficultés de plus en plus grandes de circuler peuvent rapidement devenir dissuasifs… Y a-t-on réfléchi, quelles mesures compte-t-on prendre ? Le court terme est sûrement plus facile à gérer que le moyen ou le long terme…

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 -
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