Monaco promeut la femme au Burkina Faso
et présentera l’association « Zems Taaba » lors de sa 19éme foire internationale
Dans le cadre de sa coopération avec le Burkina Faso, la Principauté monégasque soutient depuis 2006 l’Association féminine « Zems Taaba » dans ses activités de production de beurre de karité. Un projet qui a été initié par l’Association CEDD, association d’élèves de Master en gestion de l’environnement et du développement durable de l’université de Nice.
Cette réalisation induit des effets bénéfiques à la fois économiques et sociaux. L’activité économique engendrée par la coopérative permet aux femmes d’augmenter significativement leurs revenus. Du point de vue social, ce projet permet aux femmes de l’Association d’accroître leur autonomie et d’accéder à des cours d’alphabétisation mais aussi à des formations en gestion. Ce sont au total trois groupements féminins totalisant environ 200 femmes productrices actives qui bénéficient des retombées du projet.
L’Association « Zems Taaba » bénéficiera d’un stand lors de la 19ème Foire Internationale de Monaco qui se déroulera du 13 au 21 octobre prochain, à Fontvieille. Cet événement sera pour les femmes de l’Association l’occasion de présenter à la vente leurs produits - beurre de karité et savons - mais aussi de faire part de leur riche expérience au public.
L’arbre à karité est originaire des savanes boisées d’Afrique de l’Ouest. Le beurre, extrait de sa noix, possède des qualités et vertus qui intéressent particulièrement l’alimentation et dont l’usage à des fins cosmétiques est des plus apprécié. En effet, grâce à sa richesse en vitamines A et F, en acides linoléiques et latex, les produits dérivés à base de beurre de karité possèdent de nombreuses propriétés.
Les travaux de ramassage, de collecte et de transformation du karité ainsi que la distribution de détail sur les marchés locaux sont réalisés traditionnellement par les femmes vivant en milieu rural, à titre individuel ou organisé en groupement féminin. Ces activités viennent s’ajouter aux tâches ménagères et quotidiennes également assumées par les femmes. Aujourd’hui de nombreuses initiatives de ce type visent à aider les femmes à concilier les tâches quotidiennes avec les activités de développement local.
A propos de commerce équitable, l’observateur est toujours étonné de la disproportion qui existe entre le prix du travail et le prix du produit fini. Il comprend qu’il y ait des frais de transformation, de transport, qu’il faut rémunérer les différents intermédiaires et les campagnes de publicités qui envahissent nos magazines… mais quand même.
Que de chemin entre un petit village du Burkina Faso et les défilés de mode où les mannequins vedettes défilent, anorexiques à souhait et toutes beurrées au karité…
- mention : www.pariscotedazur.fr - octobre 2007 - -contact,abonnement, désinscription -