Alpes-Maritimes. Des projets pour le Moyen et le Haut pays…
Depuis sa prise de fonctions, le préfet Laurent Hottiaux, s’est rendu à de multiples reprises dans les vallées du département, pour instaurer une présence de l’État au plus près des élus, des habitants et les assurer du plein soutien de l’État, avec une attention particulière portée aux communes touchées par les tempêtes Alex en octobre 2020 puis Aline en 2023. Ainsi jeudi 11 septembre, il se rendra à Villars-sur-Var où lui seront présentés les projets « Terres de vignes » et « réhabilitation du canal du Moulin » lauréats du programme Avenir Vallées. Enfin il visitera le commerce alimentaire de proximité dont la réouverture a été financée par l’État.

- photo © Daytona Winos -
Peu le savent mais Villars-sur-Var est la seule commune des Alpes-Maritimes à bénéficier de l’AOP Côtes de Provence, grâce à un terroir exceptionnel et une longue tradition viticole. Le village profite d’une exposition idéale et d’un climat singulier, exploités depuis des siècles par une culture de la vigne profondément enracinée. Sur les 80 hectares que compte l’aire d’appellation, seuls 12 sont aujourd’hui cultivés, dont 8 par le Clos Saint Joseph. Pour préserver ce patrimoine vivant et les cépages uniques y ayant été identifiés, la commune porte un plan volontariste : il s’agit à la fois de protéger le foncier agricole, de conforter les exploitants en place et de faciliter l’installation de nouveaux vignerons. Au programme, le redéploiement d’un vignoble communal à travers l’acquisition de terrains, la remise en état de terres à potentiel et la création d’un conservatoire des cépages endogènes. Aussi, la mise en valeur du patrimoine œnotouristique avec la création d’un parcours muséal, d’un espace de vente et d’activités de médiation autour de la vigne. L’État apporte quand à lui, une contribution financière de plus de 800 000 €.
- photo « Tu sais quand tu viens de Villars sur Var quand », Facebook -
Par ailleurs, Villars-sur-Var, possède un canal patrimonial de 1,53 km, mentionné dès 1397 et visible sur le cadastre napoléonien, a permis d’irriguer les terres et d’alimenter le lavoir, les fontaines ainsi que le moulin à huile communal, remis en service en 2018. Le canal se divise en deux branches principales qui s’étendent à travers un réseau de dix canaux secondaires jusqu’au fleuve Var. Il permet l’alimentation en eau de quatre exploitations maraîchères, dont deux biologiques, ainsi que plus de 130 usagers pour leurs jardins et potagers. Ressource précieuse, ce canal pourra également participer à l’irrigation des jeunes vignes du projet de relance viticole. En cas de pénurie d’eau potable, il pourrait aussi être mobilisé. Fragilisé par les récentes tempêtes, le projet vise à sécuriser durablement son fonctionnement avec d’importants travaux sur son linéaire pour préserver ce bien commun historique. Le canal a été en effet durement touché par des glissements de terrain qui ont mis à mal l’infrastructure, ont provoqué des affaissements à plusieurs endroits, l’ont obstrué et mis hors service certains ouvrages. L’État cofinance à hauteur de 50% ce projet d’investissement de 1,6 M€.
Last but not least, le village comptait, il y a 50 ans, 4 épiceries, dont 2 boulangeries. La création de grandes et moyennes surfaces alimentaires dans la plaine du Var et les nouvelles habitudes de consommation ont eu raison de tous les petits commerces du village, à part une supérette fondée au début du siècle dernier. Le gérant de cette dernière a lui aussi fini par fermer l’établissement fin mars 2023. La cessation d’activités s’est traduite par un déficit significatif d’animation et d’attraction. La commune a finalement pris la décision fin 2023 de transformer un local communal en commerce alimentaire de proximité et de services de proximité dont l’exploitation est rendue possible en grande partie grâce à la subvention de l’ANCT d’un montant de 25 000 € sur un coût total du projet de 60 352 € soit 41 ,4 %. Le commerce a ainsi pu rouvrir cet été. CQFD !