Nice. Consommation de l’eau : à l'heure de la sobriété...

Alors que 45 communes des Alpes-Maritimes viennent d’être placées en alerte sécheresse, certains élus appellent à la fermeture symbolique des douches de plage à Nice. Le maire, Christian Estrosi, tient à rappeler les faits :



-  Haliotis 2 © Métropole Nice Côte d’Azur -


« Nice n’est pas concernée par les restrictions préfectorales. Ce n’est pas un hasard, mais le fruit d’un choix politique clair : faire de la gestion de l’eau une priorité absolue. Pas besoin de symboles, nous avons des résultats. L’eau mérite mieux que des injonctions simplistes, elle appelle des solutions durables, et c’est ce que nous mettons en œuvre. Dès 2013, nous avons repris en régie publique la gestion de l’eau. Depuis, 270 millions d’euros ont été investis pour moderniser les réseaux, sécuriser la ressource et améliorer l’assainissement. Et nous allons encore plus loin avec Haliotis 2, la plus grande station d’épuration de France, qui permettra dès 2028 de recycler 5 millions de mètres cubes d’eaux usées chaque année. 

Je veux ici saluer l’engagement d’Hervé Paul, président de la Régie Eau et Assainissement de la Métropole Nice Côte d’Azur, qui joue un rôle clé dans la mise en œuvre de notre politique de l’eau, en lien étroit avec les réalités du terrain. À Nice, la sobriété est un principe d’action quotidien, pas un slogan. Les douches de plage sont déjà équipées de dispositifs économes : boutons-poussoirs, pommes de douche à débit réduit, coupure automatique, et interdiction du savon. Elles ne consomment presque rien, et leur usage bénéficie en majorité aux Niçois et aux habitants de la Métropole, bien plus qu’aux visiteurs. Elles répondent à un double impératif, l’hygiène élémentaire dans une ville touristique et la consommation responsable. 

Face aux appels à la fermeture symbolique des douches, je le dis clairement : nous ne céderons pas à une écologie de l’interdiction. Supprimer ce qui est déjà sobre et utile serait non seulement inefficace, mais aussi injuste. En parallèle, nous accélérons le renouvellement des canalisations - 10 km par an, un rythme doublé depuis 2023 - et nous mobilisons la technologie pour traquer les fuites invisibles grâce à des capteurs intelligents et un système de supervision performant. Chaque jour, un suivi météorologique précis guide nos décisions pour ajuster nos actions au plus près du terrain.

L’écologie que nous défendons est celle des actes concrets, pas des injonctions morales. Elle repose sur des investissements solides, une gestion rigoureuse et une solidarité organisée. Notre engagement est simple : anticiper les crises, préserver durablement la ressource et protéger les habitants sans les pénaliser inutilement. C’est ainsi que nous agissons pour les générations futures. »

Se son côté, la préfecture des Alpes-Maritimes, au vue de la situation, a déclenché des mesures de restriction d’eau. Après avoir pris connaissance des propositions du comité ressource en eau, le préfet, Laurent Hottiaux, a décidé le placement de 40 communes en alerte sécheresse (dont Auribeau-sur-Siagne, Cannes, La Roquette-sur-Siagne, Le Cannet, Mandelieu-la-Napoule, Mouans-Sartoux, Mougins, Pégomas, Théoule-sur-Mer, Vallauris) et 5 communes en alerte renforcée sécheresse (Cagnes-sur-Mer, la Gaude, Saint-Jeannet, Saint-Paul de Vence, Vence). Celui-ci en profite pour responsabiliser tous les utilisateurs de cette précieuse eau devenue rare :

« J’appelle l’ensemble des maralpins, particuliers et professionnels, mais également les touristes à faire preuve de civisme et de sobriété dans leurs usages de l’eau pour concilier les besoins de tous tout en préservant nos ressources et les milieux aquatiques. » CQFD !