Parfois quand je m’endors,
C’est mon imaginaire
Qui s’en va loin du port
Au-delà de la mer.
Il ouvre toutes grandes
Les portes sans tabou
Des pays de légende
Où se croisent des fous,
Des landes sans barrières,
Où rien n’est interdit
Sans demain, sans hier,
Juste un long aujourd’hui.
J'adopte la devise
Des diables facétieux
« Laisse là ta chemise
Et fais ce que tu veux. »

Je suis un moine
de L’abbaye de Thélème
J’ai prononcé les vœux
De faire tout ce que j’aime,
De jeter mon bonnet
Par-dessus les moulins
Et faire un pied de nez
Aux esprits trop chagrins.

Mais aux premiers rayons
Du matin qui se lève
Je laisse à l’abandon
Mon voyage de rêve…
Je me regarde au tain
D’une glace fêlée
Ils sont déjà bien loin
Mes beaux contes de fées !

J'ai juste imaginé
Que j'étais très heureux.
Il est bon de rêver
A un monde merveilleux.
Et de poursuivre encore
L'utopie du bonheur
Et se mettre en accord
Aux élans de son cœur.

Guy Bezzina - 10 Août 2025