Côte d'Azur. L'Etat au chevet de l'industrie des croisières...

Alors que les arguments pour une... salutaire réglementation d'une activité polluante, l'Etat apparaît être en retard d'une guerre.... La Métropole de Nice confirme sa volonté de contrôler et d'encadrer sur son territoire la présence de ce que certains habitants appellent des "bétaillères". Elle invite l’État à prendre ses responsabilités. 



- Cannes. Palme d'Or du surtourisme... photo (c) PCA -

Communiqué de presse :

La Métropole Nice Côte d’Azur prend acte de l’ordonnance rendue ce jour par le juge des référés du tribunal administratif de Nice, suspendant l’exécution de l’arrêté du 9 juillet 2025 portant régulation des flux de passagers de navires de croisière dans les ports de Nice et Villefranche-sur-Mer.

Cette décision confirme que l’État, par l’intermédiaire du préfet, reste seul compétent pour exercer les pouvoirs de police portuaire, notamment en matière de régulation des mouvements de navires de croisière dans ces ports.

Christian Estrosi, Président de la Métropole, rappelle que cet arrêté n’avait d’autre but que de protéger la santé des habitants, répondre à l’urgence environnementale et préserver la qualité de vie locale face à la croissance non maîtrisée des escales de croisière. La Métropole a pleinement mobilisé les compétences qui sont les siennes pour tenter d’encadrer les effets nocifs d’un tourisme de masse devenu incompatible avec les équilibres sanitaires et environnementaux.

Force est de constater que, seule, la Métropole ne peut agir sans empiéter sur les attributions de l’État. Dont acte.

Mais l’urgence demeure. Pollution de l’air, pression sur l’environnement, atteinte aux sites classés et inscrits… Ces enjeux relèvent de l’intérêt général et appellent une réponse forte, anticipée et durable.

La Métropole Nice Côte d’Azur ne se satisfera pas du silence de l’État. Elle en appelle solennellement à ce que ce dernière cesse d’être uniquement en position de réaction face à la volonté d’agir des collectivités territoriales et assume pleinement ses responsabilités. Réguler les flux, limiter l’impact écologique des escales, protéger les populations et les écosystèmes : tel est le sens de la responsabilité publique que l’État doit désormais exercer.

Si aucune mesure de police administrative n’était édictée dans des délais raisonnables pour prévenir les effets néfastes – scientifiquement établis – des mégas-croisières sur la santé humaine, la préservation de l’environnement et la lutte contre le surtourisme, la Métropole engagera la responsabilité de l’État devant le juge administratif pour carence fautive.

Dans cette attente, la Métropole restera mobilisée et disponible pour coconstruire une gouvernance plus durable et plus respectueuse du littoral méditerranéen.