Drawing Now. Sussana Inglada rafle le Prix…

Catégorie Les Arts au soleil

Depuis 14 ans, le Prix Drawing Now célèbre la création contemporaine en mettant en lumière le rôle de pionnier des galeries en récompensant le talent d’un artiste présenté lors de Drawing Now Paris. Cette année, le comité de sélection du salon a choisi de récompenser le travail de Susanna Ingleda exposé sur le stand de la galerie Maurits van de Laar.




Le prix, soutenu par la Drawing Society, est doté de 15 000 euros : 5 000 euros de dotation pour l’artiste, 10 000 euros d’aide à la production pour une exposition de 3 mois au Drawing Lab et l’édition d’un catalogue monographique. La lauréate bénéficiera également du soutien de la Maison Caran d’Ache qui lui offrira le matériel utile pour la réalisation de son exposition personnelle.

Susanna Inglada a d’abord fréquenté l’école d’art de Tarragone, puis a suivi deux années d’études théâtrales à La Casona à Barcelone, qui expliquent en partie l’expressivité et la théâtralité de ses dessins et installations. Elle décide ensuite de se consacrer aux arts visuels et étudie à l’université de Barcelone, à l’académie Willem de Kooning de Rotterdam, à l’institut Frank Mohr de Groningue aux Pays-Bas et enfin à l’HISK de Gand en Belgique.

Susanna aime également élargir le champ de sa pratique artistique avec des animations, des œuvres textiles et des céramiques. Elle a exposé dans des musées et des foires d’art aux Pays-Bas, en Belgique, en France, en Italie, en Espagne, au Maroc et en Autriche. En 2018, elle a remporté le Generaciones Prize, de la fondation Montemadrid, Madrid et le prix international de la fondation Guasch Coranty, Barcelone. En 2019, elle a remporté le prix De Scheffer, décerné par la Vereniging Dordrechts Museum NL. En 2020, elle a effectué une résidence à l’Accademia di Spagna à Rome et en 2023 au Schloss Solitude à Stuttgart, en Allemagne.

« Mon travail explore le pouvoir, l’autorité, la corruption et l’inégalité entre les sexes, en s’inspirant de la culture, de l’histoire et de la politique qui m’entourent. Avec mes dessins collages je crée des installations théâtrales et immersives où le spectateur devient partie d’un narratif complexe où les distinctions entre oppresseur et opprimé s’estompent. Anonymes mais expressifs, mes personnages incarnent la complexité du comportement humain et des luttes partagées. Les chaises, souvent symboles de repos et d’appartenance, sont rejetées dans l’œuvre Alboroto, reflétant un refus de se conformer ou de rester inactif face à des luttes inachevées. Influencé par des artistes comme Goya, Paula Rego et William Kentridge, mon travail affronte la violence et l’ambiguïté, incitant le spectateur à considérer son rôle dans ces dynamiques. » CQFD !