USA… la faiblesse des Démocrates fait la force des Républicains…
Cela n’a rien de mystérieux, dans nos démocraties, l’incapacité et ou le manque de volonté politique à traiter les vrais problèmes, fait la force des oppositions, d’où un classique mouvement de bascule, jusque qu’à ce que parfois, la machine s’enraille ou dérape vers les extrêmes.

Les Démocrates sont à la peine. Ils ont fait les mauvais choix surfant sur leurs acquis qui se sont révélés fragiles, notamment l’lectorat afro-américain et latino. Leur dernier président, Biden, a plombé les dernières élections en s’accrochant à sa candidature alors que, d’évidence, sa santé déclinait. Prenant le relais, Kamala Harris a fait l’effet d’un pétard mouillé. Elle est partie trop tard, le train était déjà en marche. Aujourd’hui, l’arrogance, les erreurs et le bilan de Trump leur donnent une nouvelle chance. Encore faut-il qu’ils la saisissent et trouvent le bon candidat.
Il semble pourtant qu’une voie royale s’offrent à eux. Le renouvellement de députés, de sénateurs, les élections à mi-mandat de l’année prochaine, sont une belle opportunité pour freiner les ardeurs malsaines de Trump. Les premiers signes avant-coureurs leur donnent des raisons d’espérer. Ici et là, les candidats démocrates marquent des points et remportent des sièges. En novembre déjà, deux femmes gouverneurs se sont fait élire à la barbe des Républicains. A New-York, le maire est maintenant non seulement démocrate mais musulman. Une gifle pour Trump et surtout pour son vice-président J.D. Vance, résolument anti-islam. Quant au taux de désapprobation envers le gouvernement, il est passé de 53% à la mi-février à 63% en novembre.
Le bateau républicaine tangue. Pour la première fois depuis longtemps, certains s’éloignent, anticipant un naufrage. Beaucoup d’élus déclarent ne pas vouloir se représenter. La « plus extrémiste-tu-meurs » de la galaxie Maga, Marjorie Taylor-Greene, débarque de la galère, ne craignant pas de s’opposer à son mentor à propos du dossier Epstein.
On a eu parfois du mal à trouver des différences radicales entre républicains et démocrates. Issus des mêmes classes sociales, ils fréquentaient les mêmes universités. Mais un fossé s’est creusé. Trump en est le principal responsable, mais les élites démocrates, sans leader affiché, ont laissé la place libre à leurs représentants les plus à gauche de leur échiquier : Alexandria Ocasio-Cortez (AOC) et Bernie Sander. Mais l’une est trop atypique et l’autre trop âgé.
Reste que le choix d’un candidat sera déterminant pour les Démocrates qui sont à la croisée de chemins. Il n’est pas impossible que Kamala en ait le désir mais apparemment, après deux échec, les Américains ne semblent pas prêts à élire une femme. De son côté, Gavin Newsom, le un peu trop « beautiful people » gouverneur de Californie, laisse entrevoir des ambitions. Quant au sénateur Mark Kelly (marine, pilote, astronaute), on le voit comme invité de marque des chaînes de télévisons et des talk-show. Même, s’il ne fait pas partie du sérail, il pourrait bien créer la surprise.
Suite dans pas longtemps !