Nice. D'un hôpital de gestion à un hôpital de projet…

En deux ans, le CHU de Nice a profondément transformé son modèle de gouvernance et son mode de fonctionnement. Au cœur de cette métamorphose, une organisation inédite en France qui confie la décision aux équipes médicales et soignantes, au plus près du soin. Cette réforme, fondée sur la subsidiarité, la confiance et la co-construction, a permis de créer un cadre managérial disruptif, participatif et responsabilisant.




Cette transformation s'appuie sur la Commission Stratégie et Projets, devenue le moteur d'un hôpital de projets. En deux ans, 61 projets structurants ont été conduits : création de nouveaux services, réorganisation de parcours, optimisation des lits aigus et renforcement de la coordination médico-administrative. Symbole du redressement global, le CHU de Nice affiche une amélioration financière spectaculaire avec la meilleure progression des CHU de France ; des investissements massifs et ciblés. Ces résultats attestent d'un pilotage médicalisé et rigoureux, combinant maîtrise budgétaire et relance de l'activité, dans un établissement qui, trois ans plus tôt, présentait le déficit cumulé des plus mauvais de tous les CHU de France.

Cette dynamique s'est traduite par la reprise de projets majeurs avec l’ouverture de l'hôpital Pasteur 2 (30 000 m² dédiés aux soins critiques, à la chirurgie et à la médecine) ; des équipements biomédicaux (Caisson hyperbare le plus grand d'Europe, IRM, Scanner, salle hybride…) ; l'acquisition d'équipements stratégiques (robots, salles hybrides, scanners, IRM…) ; la transformation numérique ; le lancement du projet de construction de l'Institut Universitaire de Biologie Pathologie, pôle d'excellence scientifique et diagnostique avec une ouverture prévue en début 2029.

Le redressement du CHU de Nice repose aussi sur une politique d’embauche destiné à rattraper un retard historique avec 629 recrutements en 2024 dont 90% de soignants, principalement des infirmiers diplômés d'État (50%) soit un solde net positif de 117 agents non médicaux et 22 médecins portant les effectifs globaux à 696 médecins ; des renforts majeurs aux urgences (+20 soignants. +14 médecins depuis 2022). Ces effectifs renforcés ont permis la reprise complète de l'activité, la réouverture de 10 lit précédemment fermés, et une amélioration tangible de la qualité de vie au travail.

Le CHU de Nice poursuit son essor scientifique et universitaire avec 902 publications en 2023, 920 en 2024, 8 projets européens, 15 projets ANR et 28 brevets actifs… La dynamique académique s'est également renforcée avec la création du Département de Pharmacie à l’Université Côte d'Azur (177 internes formés en 2025); 600 étudiants paramédicaux formés chaque année.

Le CHU joue à nouveau un rôle moteur dans la coordination des soins du territoire. Ainsi, 50 praticiens du CHU de Nice, exercent chaque mois dans les établissements des hôpitaux publics des Alpes-Maritimes. Plus de 2500 téléconsultations et télé-expertises ont été réalisées chaque année en dermatologie, hématologie, endocrinologie, diabétologie. De son côté, le SAMU, ouvert en 2023, illustre cette coopération réussie avec 477.000 appels traités en 2024.

L'établissement s'est également distingué par son engagement en faveur de l'inclusion, en adaptant ses services à tous les publics-enfants, personnes âgées, en situation de handicap ou de précarité à travers des dispositifs d'accueil et de soins accessibles, bienveillants et personnalisés.

En deux ans, le CHU de Nice est passé d'un hôpital de gestion à un hôpital de projets. Cette transformation, portée collectivement par les équipes, a permis à l'établissement de redevenir attractif, innovant et exemplaire. Nice démontre qu'un hôpital public peut se réinventer sans renier ses valeurs de service public de soins, d'enseignement et de recherche. CQFD !