Alimentation. Les animaux paient l’addition…

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- Caussols, photo (c) PCA -


L’homme a été carnivore mais plus généralement omnivore à certains moments de son histoire et dans certains zones géographiques. Les connaissances scientifiques permettent aujourd’hui de dire que pour des raisons de santé, il n’est pas nécessaire de manger de la viande (en fait, des cadavres d’animaux) ou du poisson à chaque repas. Ils avancent même l’idée que manger trop de viande peut s’avérer mauvais et que l’abstinence de protéines animales, sous réserve d’un bon équilibre nutritionnel, est possible. De nombreux défenseurs de la nature et de ses habitants mettent eux en avant le coût écologique de l’élevage, grand consommateur d’eau par exemple. La situation actuelle autorise encore de faire ses propres choix en matière alimentation. 

L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 130 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises. L’association a notamment obtenu l'engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d’une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux. 

À l’heure où 65 % des Français estiment que réduire de moitié le nombre d'animaux tués pour l'alimentation est un objectif pertinent et souhaitable, L214 a décidé d’interpeler les élus qui sont en situation de décideurs sur plusieurs aspects qui touchent à notre alimentation. Ainsi, les politiques publiques municipales peuvent changer la donne, par exemple en mettant en place des mesures contribuant à réduire de moitié le nombre d’animaux tués pour leur ville.

L’association a estimé que, par exemple, le maire de Nice pourrait contribuer à épargner jusqu’à 12,2 millions d’animaux chaque année. Cet objectif de réduction est au cœur de la campagne Le Sauvetage du siècle portée par L214, qui appelle les maires et candidats têtes de liste aux prochaines élections municipales à signer la charte d’engagement. Véritable feuille de route, cette charte propose des mesures fortes et atteignables comme l’instauration d’une option végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires ou la création d’un objectif d’exclusion des produits issus de l’élevage intensif pour les achats publics.