- Cannes, photo (c) PCA -

Pour une fois d’accord, les frères ennemis Christian Estrosi et Eric Ciotti dénonçaient ensemble le manque d’actions probantes de l’État et du gouvernement en matière de sécurité du public. Ils soulignaient, l’insuffisance de moyen et notamment du nombre insuffisant de fonctionnaires engagés. Dans un communiqué de presse, le Préfet des Alpes Maritimes leur répond :

« Sur décision du ministre de l’intérieur, la CRS 81 est engagée dans le quartier depuis la nuit dernière (vendredi à samedi) soit 60 effectifs et restera le temps nécessaire. Avec les effectifs mobilisés en continu tous les jours et toutes les nuits , le dispositif de sécurisation est donc de plus de 100 agents (CRS, BAC…). Le Préfet a demande dès hier soir l'activation de la Cellule d'Urgence Médico Psychologique (CUMP). Située au centre social des Moulins (26 avenue Martin Luther King), elle restera autant que nécessaire et ne sera levée que sur ordre préfectoral.Une  permanence téléphonique est également joignable via le 15  qui orientera vers la prise en charge appropriée.

Dans le cadre du contrat de ville, plus de 2M d'euros par an sur les dispositifs d'accompagnement éducatif, accès aux droits et services publics, la délinquance juvénile, lutte contre le décrochage scolaire , la TFPB ( Taxe foncière sur les propriétés bâties). Concernant le NPNRU ( Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain) : plus de 75M d'euros de financement Agence Nationale Rénovation Urbaine ( des équipements, construction de nouveaux logements) ont été consacrés à ce quartier. Ce quartier des Moulins à Nice a été reconnue comme une opération d'intérêt national. »  

[NDLR : le problème de la sécurité a pris en France, mais aussi dans la plupart des démocraties occidentales, des proportions telle qu’il ne semble pas y avoir de solutions miracles. Les législateurs qui se sont succédé ces dernières décennies, n’avaient pas pas imaginé une telle évolution de la société. Ni André Malraux qui prédisait un « 21e siècle qui serait spirituel ou ne serait pas... ». Beaucoup de citoyens, boomers en tête y ont crus aussi. De toute évidence, les uns et les autres sont en retard d’une guerre. Les mœurs changent : c’est au tour des politiques et des législateurs en tête, de changer les règles du jeu !]