La Flèche et la Forêt Notre-Dame. Rendre visible l’invisible...
L’effondrement de la flèche de Notre-Dame restera pour l’opinion publique mondiale l’image la plus marquante du terrible incendie du 15 avril 2019, suscitant une émotion et une stupeur planétaire. C’est en hommage à ce symbole universel que naît La Flèche et la Forêt Notre-Dame, un projet hors norme visant à reconstruire, à l’échelle 1, la flèche et les charpentes médiévales de la cathédrale. Implanté à Pougues-les-Eaux, sur un site naturel de 6 hectares complété par 1 000 m2 d’espaces intérieurs, ce lieu exceptionnel offrira au public une expérience culturelle et immersive inédite, au carrefour de l’histoire, du patrimoine, de la nature et de l’innovation.
Les deux grandes étapes de ce chantier d’exception :
- 2026/2029, construction de la flèche de Viollet-le-Duc, haute de 80 mètres, et création d’un centre d’interprétation consacré aux forêts françaises, aux métiers d’art et aux savoir-faire d’excellence mobilisés pour la restauration de Notre-Dame ;
- 2030/2036, lancement du chantier-spectacle de la Forêt, inspiré de l’Hermione ou de Guédelon, permettant au public d’assister à la reconstruction des charpentes médiévales de la nef, du chœur et de l’abside.
Construit en chêne et en verre, selon les techniques ancestrales des bâtisseurs de cathédrales, le projet rend hommage à l’artisanat d’excellence et au compagnonnage, patrimoine immatériel de la culture française. À travers des espaces ludiques, des ateliers participatifs, des expositions et des dispositifs immersifs, le public pourra découvrir la genèse de ce chef-d’œuvre universel et les gestes précis qui ont façonné son histoire.
Pensé comme un « Lascaux IV des charpentes médiévales et néogothiques », La Flèche et la Forêt Notre-Dame s’inscrit dans une dynamique de rayonnement culturel et touristique. Il vient ainsi compléter un ensemble patrimonial remarquable dans un rayon de 10 km [Nevers, La Charité-sur-Loire, Guérigny et ses Forges Royales, et jusqu’à Bourges, capitale européenne de la culture 2028]. Il contribuera aussi à renforcer l’attractivité de la Nièvre, à créer des emplois directs et indirects, et à valoriser les ressources forestières et les métiers d’art français.
Estimé à 16 millions d’euros, le projet sera intégralement financé par le mécénat. Sous la direction d’un comité scientifique réunissant l’ONF, les institutions compagnonniques et des partenaires académiques, le projet associe écologie, numérique et transmission. Il offrira aux jeunes générations - élèves, étudiants et apprentis - un lieu d’apprentissage vivant, ouvert sur les métiers d’art et du patrimoine, dans un dialogue fécond entre passé et futur. CQFD !