Alpes-Maritimes. La Vésubie retrouve son cours normal...
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- avant le minage -
Entre 1952 et 2005, le barrage du Suquet, situé en limite des communes d’Utelle et de Lantosque, était utilisé pour disposer de l’énergie de la rivière la Vésubie. Après 15 années d’abandon du barrage et plusieurs arrêtés préfectoraux de mise en demeure de la société d’exploitation de produire un projet de travaux visant à remettre en état le site, l’État a ordonné la destruction du barrage du Suquet par arrêté préfectoral en date du 29 octobre 2019.
Faute de démolition de l’ouvrage par la société exploitante, des travaux d’exécution d’office ont été engagés par la Direction départementale des territoires et de la mer des Alpes-Maritimes, placée sous l’autorité du Préfet. L’arasement de la première partie du barrage, sur une hauteur de 1,50 mètre, a eu lieu en septembre 2021 suite à la tempête Alex. Les travaux de cette première phase, d’une durée d’un mois, ont coûté environ 100 000 euros.
La surveillance du cours d’eau par un géomètre-expert a permis d’observer un abaissement du niveau du lit mineur de la Vésubie situé à l’amont du barrage, ce qui a conduit les services de l’État à proposer d’exécuter en 2025 la seconde phase des travaux d’arasement. Ces derniers travaux de démolition ont été réalisés par micro-minage et à la pelle mécanique. Pour limiter l’impact environnemental sur le cours d’eau, les travaux se sont déroulés en concertation avec l’ensemble des acteurs en période estivale et avant d’éventuels épisodes méditerranéens, du 2 septembre au 7 octobre 2025.
Mille tonnes de gravats ont été retirées du cours d’eau afin de rendre à la Vésubie son état naturel. Cette seconde phase de travaux de démolition du barrage, représentant un coût de 160 000 euros, va permettre de rétablir la continuité écologique entre l’aval et l’amont du barrage et de réduire le risque d’inondations dans le lit majeur de la Vésubie, soumise à des crues torrentielles. Les services de l’État continueront à observer l’évolution post-travaux de la rivière pendant 3 ans, en poursuivant les relevés topographiques réalisés depuis 2021. CQFD !

- retour à la normale...