Saint-Denis. Polyphonies visuelles et sonores…
Le Musée d’art et d’histoire Paul Eluard, met en scène, du 20 mai au 7 novembre 2022, les œuvres visuelles et sonores de 14 artistes qui dévoilent le potentiel poétique et politique de l’écoute. Les installations, performances, dessins, photographies et vidéos présentés sont issus de différents contextes de création, tant historiques - des années 1970 à aujourd'hui - que géographiques dont l'Allemagne, la France, le Liban, les États-Unis, le Japon et l'Afrique du Sud.
- Mabogo Dinku, video still © Courtesy Lerato Shadi et gallery blank projects, Cape Town -
Le Musée d’art et d’histoire Paul Eluard éminemment polyphonique, se veut un lieu où une pluralité de voix se donne à entendre, un lieu d’échanges, de réciprocité et de partage. Il bruisse d’un mille-feuille de messages, qui se trouvent rassemblés dans l‘ancien carmel du XVIIe siècle qui l‘abrite. Aux œuvres d’hier répondent les voix d’aujourd’hui, celles des artistes, des invités de la programmation, mais aussi celles des visiteurs. L’exposition « Polyphone, Polyphonies visuelles et sonores » articule des regards d’artistes, empreints tout à la fois de poésie et d’une pensée critique de la société contemporaine, aux mille voix dionysiennes, d’hier et d’aujourd’hui.
Les œuvres exposées proposent d’interroger l’harmonie et la discordance et d‘explorer les notions de perception et d‘écoute. Elles sont autant d‘invitations sensorielles, aussi bien sonores que visuelles, dont la dimension immersive suscite une expérience individuelle ou collective. Présentées dans les différents espaces d’expositions temporaires, dont la chapelle, infiltrées à travers les salles de la collection permanente et les espaces de circulation, elles investissent l’ensemble du musée, créant un dialogue avec les collections et ménageant des surprises au sein du parcours.
Polyphone propose la perception d'accents, de chants psychédéliques, de vibrations, de sons de piano, de champs électromagnétiques, de rumba, de gouttes d'eau, d'intonations de voix, d'un manifeste, de bruits liés à un char militaire, de voix de femmes et d'hommes politiques, d'un langage de signes. L'exposition met en œuvre différentes modalités d'écoute et d’observation, elle invite à une déambulation avec casque pour capter l’inaudible, à s’attarder sur une plateforme intégrant une archive sonore, à regarder des photographies de sons, à se laisser porter par une musique composée, ou encore à être interpellé par des voix fantomatiques émergeant de manière aléatoire des salles de la collection permanente.
- L’exposition, développée en partenariat avec la Kunstsammlung Gera est accompagnée d’un catalogue, d’une riche programmation culturelle, ainsi que par le séminaire du Centre allemand d'histoire de l'art Paris : Comment exposer la polyphonie ?