Le développement durable de l’océan…
L’avenir de la planète « océan » conditionne celui de l’humanité et de la biodiversité.
- photo (c) PCA -
L’actualité met l’accent sur cette réalité que l’on commence à vouloir prendre en compte. Les ONG et la myriade d’associations qui depuis une quarantaine d’années ouvrent à la protection de l’environnement ont montré le chemin et ont conduit peu à peu les gouvernements et les organismes internationaux à réaliser la réalité d’une situation à risques. C’est pour faire le point que « One Ocean Summit » a pris matière. Il s’est tenu à Brest les 9, 10, 11 février.
France Nature Environnement en a profité pour paver le chemin. Pour elle, « le bilan du quinquennat qui s’achève est extrêmement décevant : l’exploitation économique ayant largement dominé la politique du ministère de la Mer, très loin devant les enjeux climatiques et de biodiversité marine, dans un milieu pourtant très fragile et en grande détresse. » Elle préconise, pour améliorer ce bilan un certain nombres de dossiers à mettre à plat :
Protéger, pas exploiter, les fonds marins. Le Président de la République a prévu 310 millions d’euros de financement pour l’exploration des ressources minérales des grands fonds marins dans le cadre du plan France 2030, alors que le représentant de la France au conseil de l’Autorité Internationale des fonds marins y a plaidé l’accélération de la procédure d’exploitation d’ici 2023. La France a par ailleurs refusé de valider la motion UICN au Congrès Mondial de la Nature à Marseille en septembre 2021, demandant un moratoire sur l’exploitation des grands fonds marins. Quid des répercussions sur les écosystèmes associés et les communautés océaniques réduisant la capacité de l’océan à jouer son rôle de régulateur du climat ?
Solder l’héritage de la guerre. Les munitions toxiques immergées de la France sont toujours classées « secret défense » depuis 1918, ainsi que des milliers de fûts de déchets nucléaires eux aussi immergés. Une véritable « bombe à retardement toxique » pour les communautés littorales, les acteurs de la pêche, et la biodiversité sera une catastrophe écologique, sociale, économique et sanitaire si nous n’agissons pas pour les récupérer et les traiter à terre.
Arnaud Schwartz, président de la FNE rappelle que la France possède le deuxième domaine maritime le plus étendu au monde. A ce titre, elle a une responsabilité toute particulière.