Nice. L’Opéra cherche sa voix…

Alors que la CGT appelle à la grève, la Ville de Nice apporte quelques précisions sur la situation réelle.


- Photo © Heather Williams Gruber -


Depuis plusieurs mois déjà, avant même le mouvement de grève, la Ville de Nice travaille, en lien avec la Direction de l’Opéra et l’ensemble des organisations syndicales, à la refonte des règlements intérieurs des artistes de l’Orchestre, du Ballet et du Chœur et des techniciens, ainsi qu’à l’étude de leurs conditions de rémunérations et de travail.

En effet, le 26 octobre, une réunion a été organisée, en présence de l’ensemble des organisations syndicales et des représentants des corps de métiers, pour évoquer les démarches engagées et les problématiques identifiées. Le 27 octobre s’est tenue la première réunion de refonte du règlement intérieur de l’Orchestre. Le 3 novembre était présentés à l’ensemble des organisations syndicales et aux représentants des agents, le calendrier et la méthode arrêtés.

L’action sociale a malgré tout été maintenue, suivi d’un communiqué de la CGT avec des informations erronées, auquel la ville tient à apporter des précisions :

  • la Ville de Nice n’a pas retiré 300 000 € au budget de l’Opéra comme déclaré par l’organisation syndicale.
  • le budget associé à la masse salariale des agents de l’Opéra est similaire à l’année précédente, soit une affectation de 18,6 millions €.
  • les auditions de danseurs ont été reportées pour tenir compte des avancées des règlements intérieurs.

Il est à noter que toutes les réunions de refonte des règlements ont été programmées à hauteur d’une par mois. Les prochaines interviendront courant du mois de novembre, pour l’Orchestre et pour le Chœur. D’autre part, dans son rapport de 2016, la Chambre Régionale des Comptes écrivait :

« L’orchestre de l’Opéra de Nice soutient même la comparaison - en termes d’effectifs tout au moins - avec les grands orchestres philharmoniques et symphoniques mondiaux.  Il est du même ordre de grandeur que des formations très prestigieuses attachés à des théâtres de toute première grandeur et installées dans des métropoles de réputation mondiale (Scala de Milan, opéra de Covent Garden à Londres, Met Opera de New York…) et compte vingt ou trente musiciens de plus que des opéras tels que ceux de Munich, Bruxelles ou Barcelone. Les salaires sont en moyenne plus élevés à Nice que dans les autres opéras (…). » CQFD !

La Ville de Nice regrette ce mouvement salarial alors même qu’un travail de coopération avec les organisations syndicales est en cours et au moment-même où les négociations pour obtenir le Label National correspondant à son rayonnement se poursuivent.