Alpes-Maritimes. Le sport, un enjeu pour la santé…

La 9ème édition du Salon « Objectif Santé », à l’initiative du Rotary, se tiendra à Nice le 19 novembre prochain, à la Faculté de Médecine, avenue Vallombrose. Elle proposera au public des conférences, ateliers-débats,des témoignages de sportifs de haut niveau comme Stéphane Diagana, Alain Bernard, Victoria Ravva... et bien sûr l’intervention de professionnels de santé reconnus. Durant cette journée qui se déroulera de 9 à 18 heures 30, chacun pourra s’exprimer en direct et interpeller les intervenants.


- Alain Bernard, Antibes (c) PCA -

La pandémie Covid-19 a fortement impacté le milieu sportif au plan économique et la population française au plan sanitaire. Ces 2 années de confinement ont généré de nouveaux comportements sociétaux alarmants tant chez les enfants que chez les adultes, les plus touchés ayant été les jeunes générations rivés sur leurs écrans pour préserver un lien avec leurs proches et suivre leur cursus éducatif. 

On le sait depuis maintenant des décennies, les activités physiques ou sportives régulières - cardio-respiratoires, musculaires, assouplissement ou équilibre - contribuent au bien-être et à la santé de tous, sur les plans physiologique, psychologique, économique et sociétal. Elles améliorent également l’état de santé des personnes affectées par une maladie chronique en prévenant leur aggravation et/ou récidive. Vecteur reconnu d’intégration et de transformation sociales, le sport rapproche des gens de tous horizons autour d'un objectif et d’un programme communs en les incitant à se concentrer sur ce qu'ils ont en commun.

Selon l’étude publiée fin 2021 par l’ANSES, les deux années de confinement induites par la pandémie de Covid-19 ont abouti à un constat. Deux jeunes sur trois présentent un risque sanitaire préoccupant caractérisé par le dépassement simultané des deux seuils sanitaires recommandés par le Ministère de la Santé, soit la pratique d’au moins de 30 minutes de marche rapide par jour au minimum 5 fois par semaine pour les adultes et l’équivalent d’au moins 60 minutes par jour pour les enfants et adolescents. Pourtant, moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent un niveau d’activité suffisant ; 70 % des femmes sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes. 

Le gouvernement a promulgué le 2 mars dernier une loi visant à développer la pratique du sport pour tous, rénover la gouvernance des fédérations sportives et assurer un modèle économique vertueux au secteur. La loi inscrit parmi les missions d’intérêt général des établissements et services médico-sociaux l’offre d’activités physiques et sportives ainsi que d’activités physiques adaptées pour les patients atteints d'affection de longue durée et de maladies chroniques. Elle prévoit notamment :

  • la reconnaissance dans la loi des "maisons sport-santé" lancées en 2019 ;
  • l'instauration d'une pratique sportive quotidienne à l’école primaire ;
  • la possibilité pour les entreprises d'inscrire le sport dans leur raison d’être.

Autre mesure, l’élargissement du Pass’Sport à près de 800 000 jeunes, notamment aux étudiants boursiers de 18 à 28 ans pour rejoindre un club éligible et pratiquer leur sport favori (allocation de 50 €). Le gouvernement a aussi mis en place une série de mesures-phares dans le cadre de l’organisation des JO et Paralympiques de 2024 à Paris dont le label « Génération 2024 » créé pour les établissements scolaires et universitaires afin de développer la pratique du sport au sein du cursus éducatif des jeunes, les préparant à participer à l’aventure olympique dès maintenant. CQFD !


- photo (c) Yannick Le Roux -