Georgia O’Keeffe : peintre Américaine des années 20… et après.
Collectionnée par les grands musées des États-Unis, Georgia O’Keeffe est la plus célèbre des peintres américaines, et la plus cotée du marché.
Il n’existe pas vraiment d’équivalent à cette figure légendaire de l’Amérique, sinon peut-être Frida Kahlo, plus connue de notre côté de l’Atlantique. Georgia O’Keeffe (1887-1986) pourrait être l’héroïne d’un roman d’aventures ou d’un western. « Sentir l’Amérique, vivre l’Amérique, aimer l’Amérique », tel est le mantra de celle qui dans sa peinture a donné à ce continent sa propre voix. Elle fait ses premiers pas de peintre à succès dans le New York des années 1920, où elle défraie la chronique par sa relation amoureuse avec le photographe et galeriste Alfred Stieglitz.
Sa peinture de fleurs, moderne et proprement américaine. Éprise de liberté et de grands espaces, elle fait le choix du départ vers le Nouveau-Mexique, sa terre d’élection, pour y peindre l’essence même de ce pays : ciels ardents, paysages de plateaux et de canyons, signes d’une présence animale immémoriale ou traces de spiritualité hispanique et amérindienne. De New York aux désertiques terres de l’Ouest, une des artistes les plus photographiées de son siècle, elle contrôlera toute sa vie son image : vêtements, attitudes, décors intérieurs, qu’elle fait rimer avec authenticité et rigueur.
Écologiste avant l’heure, représentante acharnée de la femme émancipée, cette artiste exemplaire dont l’œuvre n’a cessé de se renouveler tout au long du XXème siècle attendait sa première biographie en français. L’ouvrage sort à l’occasion d’une exposition rétrospective organisée par le Centre Pompidou du 8 septembre au 6 décembre 2021, qui, pour la première fois en France, célèbre cette artiste à l’œuvre inclassable. L’auteur de l’ouvrage, ancienne élève de l’École normale supérieure et agrégée de lettres modernes, Marie Garraut, est historienne de l’art. Elle traduit actuellement la correspondance de Georgia O’Keeffe avec Alfred Stieglitz. Parution le 8 septembre - 232 pages - 1 encart de 8 reproductions 25 €.