Aubagne. Une artiste à la recherche d’un monstre…

Le Centre d’Art Contemporain, Les Pénitents Noirs, expose des œuvres de Matt Coco, du 20 novembre 2021 au 30 avril 2022 sous le titre « La respiration d'un monstre tapi au fond des profondeurs. »


Diplômée de l’Institut d’art visuel d’Orléans après un passage à l’École du Louvre, Matt Coco, est une artiste qui vit et travaille à Lyon où elle enseigne aussi les arts plastiques en langue des signes pour des adultes. Elle mêle différentes techniques pour produire des objets, dessins, pièces sonores, constructions, dans des installations chaque fois renouvelées, adaptées au lieu qui les présente. Sa démarche est en constante évolution, à l’écoute du monde qui nous entoure.

Les matières qu’elle utilise (papier, carton plume, bois, argile, céramique...) donnent une impression de légèreté, de fragilité, d’inachevé : c’est que le temps participe de sa création et peut modifier ses installations, quand elle ne le fait pas elle-même en intervenant en cours d’exposition. Elle joue de l’échelle, de l’empreinte, ré-assemble des pièces plus anciennes pour en faire évoluer le sens, dans des paysages chaotiques qui semblent répondre à l’idée d’une catastrophe humaine ou naturelle. Quel est ce monstre tapi dans les profondeurs ? Chacun trouvera sa réponse en parcourant les différents espaces de cette exposition qu’on pourra voir et revoir pour en apprécier la richesse et le pouvoir d’évocation.

Matt Coco commenter : « Mes pièces se construisent avec la volonté d'impulser une histoire, ce sont presque des détonateurs à histoires. C'est comme un décor, c'est assez proche du théâtre, mais ici ce n'est pas le décor qui sert la pièce, c'est le décor qui crée la pièce. Le public est souvent en demande de comprendre tout de suite une exposition. Il y a un rapport au temps important qu'on accepte mieux dans la poésie, dans la littérature ou le cinéma. Mais on doit pouvoir prendre le temps de regarder, d'arpenter, de revenir plusieurs fois. Les espaces sont liés à nos émotions, qui influent sur notre lecture. On entre dans un univers qui n'est pas le sien, il ne faut pas chercher à comprendre absolument. Tout langage poétique peut avoir plusieurs sens et ne résonne pas de la même façon chez chacun. D'une certaine façon, je pense qu'au travers de mon travail j'essaye d'écrire un livre sans mot. »