Mougins. Jean Cocteau au MACM...

Cette exposition au Musée d’Art Classique de Mougins a été rendue possible grâce à l’aimable collaboration et aux prêts du musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman et de la ville de Menton. L’ensemble des œuvres exposées provient de leur collection.




L’interprétation des mythes est le fil rouge qui traverse l’œuvre protéiforme de Jean Cocteau. Inspiré dès les années 1920 par les grands mythes de l’Antiquité, le poète élabore sa propre mythologie, résolument moderne, sur fond de tragédie grecque. À travers son œuvre, il atteste de l’intemporalité des mythes en transposant dans le monde contemporain des personnages tels Antigone, Œdipe ou encore Orphée, considéré comme son alter ego. 

Cocteau fait siennes les créatures mythologiques qui deviennent partie intégrante de son bestiaire fantastique. Ces figures hybrides se rapportent aux deux grands référents mythologiques de Cocteau : les faunes et les licornes sont issus du monde d’Orphée, le sphinx, quant à lui, est Œdipien. “Jean Cocteau & Sa Mythologie” entrouvre la porte sur le monde coctalien des mythes et des mystères.

Que ce soit à travers ses licornes hybrides, l’univers onirique d’Orphée ou les interprétations noires d’Œdipe et de sa fille Antigone, la poésie graphique de Jean Cocteau est mise en lumière à travers une sélection de dessins, photographies et céramiques. 

En 1956, il sera sollicité pour décorer la chapelle Saint-Pierre à Villefranche-surMer et la salle des mariages de l’Hôtel de ville de Menton. Pour cette dernière, il s’inspire des figures mythologiques qui lui sont chères. C’est en 1950 qu’il séjourne pour la première fois à Santo Sospir à Saint-Jean-Cap-Ferrat, villa des Weisweiller, mécènes et amis de l’artiste, dont il tatoue les murs. Devenu une référence cinématographique, il préside le jury du Festival de Cannes en 1953 et 1954, puis est élu à l’Académie française en 1955 pour son travail littéraire. Le Testament d’Orphée, tourné en 1959 aux Baux-de-Provence et à Nice, sera son dernier film. Le ‘Prince des poètes’ quitte Santo Sospir pour rejoindre la maison qu’il partageait avec Jean Marais à Milly-la-Forêt. C’est là que le 11 octobre 1963, il quitte ce monde, laissant derrière lui les nombreuses traces de son génie pluriel.