« Dernier Cri », une exposition qui fait du bruit...
L’exposition Mondo Dernier Cri, dont le Commissaire est Pakito Bolinoo. envahit les plateaux du MIAM (Musée International des Arts Modestes) depuis le 8 février 2020 avec une rétrospective des 26 ans d’édition du Dernier Cri (plus de 400 livres, 200 estampes en sérigraphies, 5 films d’animations…), le tout augmenté d’un panorama subjectif sur certains acteurs internationaux (ateliers, artistes) croisés par les événements passés durant toute son aventure éditoriale et sérigraphique.
La technique de la sérigraphie, plat principal de l’exposition, permet la reproduction d’images via la superposition successive de couches de couleurs sur une feuille à l’aide d’écrans de soie et de films exposés à la lumière. Elle laisse libre cours à des œuvres à la fois spontanées et sérielles, conservant une qualité artisanale avec une force primordiale donnée au travail de la couleur.
En sollicitant des artistes de tous les pays, l’exposition défend la propagation d’ouvrages artisanaux à contenu graphique : l’image y a une place prépondérante, réalisée de a à z, de manière souvent collégiale. D’autre part, ces « undergraphistes » sont généralement en marge du marché de l’art et de la grande distribution éditoriale. A travers ces procédés de reproduction les personnalités se rencontrent par le biais de festivals et autres lieux d’échanges.
* Basé depuis 1995 à la Friche de la Belle de Mai, Le Dernier Cri est un collectif d’auteurs né du mouvement « undergraphique » (édition graphique alternative autoproduite/ mouvement international). Il s’attache depuis 25 ans à promouvoir les travaux d’auteurs évoluant à la fois en marge de l’industrie du livre, de l’art contemporain, et à la frontière de l’art brut et de l’art singulier. Tout en étant solidement ancré dans ce qui constitue sa singularité éditoriale, édition d’art artisanale, réalisée en sérigraphie, expertise dans la gestion expérimentale de la couleur, le catalogue du Dernier Cri s’ouvre à des modes narratifs toujours renouvelés et novateurs. Ce mélange des styles en fait le véritable laboratoire d’une édition inventive, toujours grinçante et singulière, en prise avec les préoccupations sociétales, hybridation des cultures internationales, mutation de la culture de masse, omniprésence des images.
* Le Musée International des Arts Modestes fondé par Hervé Di Rosa et Bernard Belluc, le MIAM, a ouvert ses portes à Sète en 2000, en partenariat avec la ville et le Ministère de la Culture. La programmation fait appel à de nombreux artistes et commissaires. Les expositions produites abordent des expressions artistiques et des scènes jusque-là peu ou pas explorées.