L’homme, à la fin…

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textes par
Catégorie poèsie FD

Dans son jardin d’hiver, Fernand Dartigues, complétait ses réflexions avec quelques rimes… à moins que ce fut le contraire…




Tout ce qui m’est arrivé, en pouvait-il être autrement ? Sans y réfléchir, je dis non. Non, car tout ce qui nous advient est inéluctable et fait partie d’un tout auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. Les choses se font et se défont de telle sorte que nos gestes, nos actions y sont intégrés, de sorte que notre personne se trouve dans un système dont nous ignorons les multiples ressorts.


Je suis un homme et rien de plus
Je ne suis rien de plus qu’un homme
Et jusqu’à présent j’ai vécu
Sans savoir ni pourquoi ni comme

Avec des élans superflus
Et ces choses que rien ne nomme
Je n’ai jamais reine résolu
Je ne sus jamais qui nous sommes

Je suis un vivant, un mortel
Ni plus, ni moins que tel ou tel
Ni moins ni plus que tous mes frères

Comme tous, je lutte ; j’attends
Cependant que passe le temps
Et que tourne la terre !


L’homme qui se souvient vers la fin de sa vie de tout ce qui lui est arrivé ne peut manquer de s’en rendre compte : bien des choses se sont produites à son insu et contre son gré. Qu’il ait plus ou moins réussi, ce fut souvent en dépit de son mérite ou de ses fautes ; car le destin s’accomplit nécessairement.

Le destin n’est-il pas ce qui préside à notre destinée et qui détermine l’enchaînement nécessaire des effets et des causes ?