Pollution de l’air…
des règlements peu connus, et peu appliqués
Alors que le confinement a engendré une baisse drastique des émissions d’oxydes d’azote grâce à la diminution du trafic routier, les particules fines sont, elles, parties à la hausse : la faute notamment aux brûlages de déchets verts qui ont fortement augmenté sur la période, malgré leur interdiction. Dans ce contexte, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d'Azur appelle les citoyens à agir.
- ciel Le Cannet – photo © AD -
Le brûlage de déchets verts est nocif pour la santé : en premier lieu pour celle du brûleur mais également pour celle de ses voisins, impactés directement par cette pollution. Les déchets verts étant par définition « verts », leur combustion est incomplète : les particules ainsi rejetées sont porteuses de composés cancérigènes, comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, dioxines et furanes. A titre d’exemple, l’ADEME considère que brûler 50 kg de déchets verts équivaut à 6000 kilomètres parcourus par une voiture récente…
Quoi qu’il en soit, la pollution de l’air engendré par ce type de brûlage représente un grand gâchis. Toute cette matière partie en fumée ne reviendra pas au sol, l’appauvrissant au fur et à mesure… D’autres solutions existent comme le broyage, le compostage, le paillage... Par ailleurs, le brûlage entraîne localement la destruction de la microfaune du sol, qui mettra plusieurs années à se reconstruire. Il est donc impératif donc de réduire les brûlages, voire de les proscrire totalement :
· En prenant connaissance de la réglementation : si la règle générale interdit le brûlage des déchets verts, quelques dérogations existent. Il convient ainsi de lire ou relire l'arrêté préfectoral d'interdiction de brûlage de son département, voire ceux de sa commune.
· En sensibilisant ses voisins en les invitant notamment à consulter la plaquette d’information grand public pour expliquer les impacts du brûlage et les alternatives possibles. Elle est visible sur le site internet de France Nature Environnement PACA.
· En alertant sa collectivité. Les citoyens doivent faire entendre leur voix auprès de leur commune et de leur intercommunalité. Ils peuvent demander plus de contrôles à ce sujet mais également la réouverture des déchetteries dont l’arrêt a entraîné certains mauvais comportements (brûlage, dépôts de déchets sauvages).
· En déclarant les brûlages auprès d’AtmoSud. L'observatoire de la qualité de l’air en Provence-Alpes-Côte d'Azur, met à disposition l'application « Signalement Air » pour signaler les nuisances olfactives ressenties par la population d'origine industrielle, brûlages ou autres… Les données enregistrées sont ensuite compilées et utilisées pour quantifier les nuisances.
Concernant ce type de pollution aérienne, il y a aussi l’utilisation des foyers et cheminées individuelle. Si les écolos ont dans un premier temps recommandé leur utilisation pour contrecarrer l’utilisation de l’électricité, ils ont dû rectifier le tir et avec eux l’administration.
L’usage des foyers ouverts est de plus en plus déconseillé, suivant en cela les normes québécoises. Seuls les foyers fermés et inserts sont tolérés. Ils permettent une combustion plus complète, sous réserve d’utiliser du bois suffisamment sec et de le brûler à une température suffisamment élevée.