Édito. USA, le changement de donne…

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Catégorie Les paradoxales

Pour Philippe Buerch, avec les Démocrates au pouvoir, c’est le retour possible et souhaitable de l’Atlantisme.




« L’annonce de la victoire de Joe Biden a réveillé notre volonté de dynamisme commun pour ancrer nos Nations dans une synergie vertueuse, mais aussi pour asseoir nos valeurs démocrates, socles de nos démocraties respectives, élément plus que vital dans ces moments troublés.

Il est presque de l’arrivée des Démocrates à la Maison Blanche, un cycle immuable faisant suite à une période d’instabilité, où chacun des Présidents Démocrates élus se retrouve à faire face aux situations de crise provoquées par son prédécesseur Républicain. Il en va de Franklin Roosevelt confronté à l’effondrement provoqué par la Grande dépression de 29, en passant par Bill Clinton se retrouvant à gérer la crise économique laissée par George Bush père, sans oublier Barack Obama héritier des supbrimes de George Bush fils, et il en sera de même pour Joe Biden arrivant dans une Amérique laissée à l’abandon sanitaire en pleine pandémie.

Ce contexte particulier auquel est confronté aujourd'hui le nouveau Président Démocrate est certainement ce qui inscrira ce nouveau mandat dans une destinée commune avec le reste du monde. Joe Biden, à l’inverse de Trump, ne nie pas le virus, mais bien au contraire a décidé de le prendre à bras le corps, mesurant donc le défit sanitaire, mais aussi économique auquel il est confronté, ce qui ne peut qu’encourager les USA à regarder ailleurs les solutions envisagées, mais aussi à étudier chaque piste pouvant redynamiser son économie, ce qui amènera logiquement l’Amérique à se tourner vers ses partenaires et amis.

C’est dans ce contexte peu commun mais dans une situation commune que nous reprenons nos liens avec nos amis Outre-Atlantique, dans une Amérique dont nous devons comprendre la situation actuelle pour appréhender cette même aspiration populiste qui la corsète encore et qui nous guette demain aussi. Plus que jamais clivée, l’Amérique se compose aujourd'hui en 51 États et deux entités : l’Amérique de Biden et celle de Trump.

Cela pourrait faire écho à notre situation personnelle où la “diagonale française“ sépare aussi notre Nation entre la France “progressiste“ et la France “déclassée“, ce que va faire Biden pour y remédier pourrait non seulement nous inspirer, mais aussi nous concerner s’il ose jouer la carte de l’Europe pour renouer avec des échanges commerciaux réciproquement salutaires. Travailler avec les États-Unis version Biden, c’est aussi reprendre les Accords de Paris, c’est développer une économie verte commune permettant la mutation de nos entreprises en déclin vers une activité en plein essor, et qui sera le pilier de l’économie de demain. C’est aussi la possibilité de s’inscrire dans un programme sécuritaire coordonné, car nul ne peut lutter seul dans son coin contre la menace islamiste, et encore moins prendre des mesures dont les répercussions déstabilisent l’ensemble de nos Sociétés.

Si Trump a cherché immanquablement ce qui pouvait nous diviser, Joe Biden a envoyé comme premier message en affirmant sa volonté de rejoindre les Accords de Paris, qu’il était prêt à chercher ce qui pouvait nous rassembler : Osons croire que nos Démocraties respectives ne sont pas rivales, mais que chacune, avec ses spécificités et sa vision sociétale faite de ses propres particularités, est complémentaire dans un souhait commun d’affronter les difficultés et de relever les défis qui rendront prospère chacune d’elles ! ». 

Me Philippe Buerch