Trop de lois tue la loi…

Catégorie Les paradoxales

Truisme s’il en est, nous continuons malgré tout à promulguer des lois à tire larigot. Cette abondance de lois nuit et a comme effets désastreux la confusion, la vulnérabilité des citoyens, et,cerise sur le gâteau, la quasi impossibilité de les appliquer… Vincent Aubelle s’est penché sur cette problématique. Il nous donne sa version des événements et par souci d’efficacité ; préconise au passage quelques simplifications.




Ficher les casseurs dans les manifestations, interdire l’usage des téléphones portables dans les écoles, prohiber l’usage de la fessée… C’est cette véritable boulimie législative qu’analyse le professeur en droit public Vincent Aubelle dans « La loi sur le divan ». Avec une approche originale couplant le droit et la psychanalyse, ce nouvel essai explore nos peurs collectives et propose au lecteur des pistes pour redonner à la loi du sens et de l’efficacité.


Et en effet, il ne se passe pas une seule semaine sans qu’une nouvelle loi ne soit envisagée. C’est cette logique contemporaine, qui consiste à créer une loi en réponse à chaque nouveau problème posé, ou autre phénomène de société. Grâce à sa connaissance du terrain acquise auprès des élus locaux et à son expertise de psychanalyste, l’auteru applique la méthode de la psychanalyse au législateur.


L’objectif ? Repérer les pathologies de la loi pour pouvoir les soigner. À l’aide de nombreux exemples concrets, il rappelle que l’État ne peut pas régler ni codifier toutes les situations particulières. Il préconise une simplification. La loi doit se raréfier, n’intervenir que lorsqu’elle est nécessaire, pour retrouver son sens et son autorité. Comme la psychanalyse, cette évolution de la loi, présentée comme une véritable guérison, ne pourra se faire que dans la durée.


La Loi sur le divan de Vincent Aubelle
288 pages - 19 € - Collection « Au fil du débat »
Éditeur Berger-Levrault