Nice. La Toxine Botulique, plus qu'une mode,

un phénomène de société...

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Catégorie C'est notre santé

Comment l’un des poisons les plus violents connus à ce jour est devenu une sorte de passeport à une éternelle jeunesse de la peau et en même temps un produit de plus en plus utiliser en médecine ? C’est une longue histoire qui remonte aux années 30 et à la volonté de certain pays de s’en servir comme arme biologique… Depuis et fort heureusement, elle ne fait plus parler d’elle que dans le domaine de la médecine, esthétique d’abord grâce au Botox.




C’est d’ailleurs sur ce thème porteur et enrichissant que plus de 250 chirurgiens français et étrangers ont participé à Nice, les 17 et 18 mai dernier, à la 1ère édition NICE TOX COURSE. Pour faire le point sur cette molécule miracle, les dernières recherches en court, et sur le juteux marché qui en découle. Car, son utilisation s’est répandue partout et s’est largement démocratisée. Du Brésil au Japon, aux USA et en Europe, se ne sont plus les vedettes de la scène et les mannequins qui en sont les seules adeptes. Beaucoup de classes sociales aisées y ont désormais recours. Plus évident encore, le Botox n’est plus l’apanage des peaux fripées mais, dans un but de prévention, les esthéticiens recommandent de commencer les traitements aux alentours de la vingtaine pour ralentir les effets du vieillissement… les Millennials étant la cible idéale.

Cette évolution d’une humanité aseptisée et d’une forme de dictature du jeunisme, peut poser à certains membres du corps médical des problèmes de conscience et d’éthique. Car, s’il est facile de comprendre combien il est peut-être important pour son équilibre mental de paraître à son avantage pour être accepté, conforme, pour trouver un partenaire ou un job, pousser à la consommation voire la surconsommation, pour des raisons mercantiles interroge le philosophe ou le simple observateur critique…

Avantageusement, l’emploi de la toxine botulique ne se résume pas au domaine de l’esthétique. Elle est aussi utilisée en urologie, ORL, neurologie, dermatologie, gynécologie. Sa première application thérapeutique en 1980, intervint sur un cas de strabisme alors que ce n’est que depuis 2000 qu’elle s’est imposée en esthétique médicale. Elle serait susceptible de traiter pas moins d’une cinquantaine de pathologies pour réguler la transpiration excessive, réduire les migraines, traiter l’incontinence urinaire, le bruxisme, la paralysie faciale. D’ailleurs, de nouvelles indications sont envisagées chaque année. Ainsi, on espère pouvoir soigner grâce à elle, la sclérose en plaques, les AVC…

L’intérêt de ce « Nice Tox Course » aura été de faire se rencontrer deux mondes qui progressaient séparément, de les faire s’intéresser et coopérer l’un avec l’autre pour aller plus loin encore. Pour les praticiens réunis, l’avenir est très prometteur et augure bien de l’avenir.