Edito: Kill me softly !

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Catégorie Les paradoxales

Le tabac tue, l’automobile aussi. Le tabac tue mais on peut s'en passer. La voiture tue, mais il est souvent difficile de s'en passer surtout en l'absence d'alternatives car, il faut bien le reconnaître, on est plutôt pauvre en matière de transport en commun et ce même si la situation s’est légèrement améliorée. Seules les grandes agglomérations peuvent mettre en place un système performant et incitatif. C’est financièrement beaucoup aléatoire pour des communes de taille modeste.




Il est difficile de se plaindre de l'augmentation du prix du paquet de cigarettes. Bientôt dix euros par paquet mais c'est pour la bonne cause, celle de dissuader les fumeurs d'une pratique qui est autodestructrice, d'autant que le voisinage voire familial, en subit fréquemment les effets indésirables et qu’elle a un coût pour la collectivité. Et tant mieux si, au passage, les taxes récupérées contribuent, modestement, à boucher le trou de la Sécurité sociale et à soigner les cancers des fumeurs...


Pour ce qui est des déplacements avec des véhicules individuels, les mesures prises ne semblent pas être à la hauteur des enjeux. Durcir le permis de conduire, se montrer moins tolérant pour le non-respect du Code de la route, c'est bien mais c'est insuffisant. On peut constater en effet l’augmentation quasi exponentielle du nombre de conducteurs sans permis, sans assurances aussi. Quant au Code de la route, il n’est respecté que par la crainte du gendarme et le sport national semble être de le contourner chaque fois que possible, d’où l’épidémie de radars et la multiplication des diaboliques ralentisseurs...


Prendre sa voiture est l'acte le plus dangereux que nous puissions faire et, pour la plupart d'entre nous, nous l'accomplissons quotidiennement. Au vue du nombre de morts sur les routes, on peut avancer qu’apparemment il n'y a pas assez de policiers sur les routes, pas assez de contrôles, trop de poids lourds obligés, parait-il, de ne pas respecter les règles les plus élémentaires de sécurité pour tenir les délais. Que dire encore de toutes ces voitures mises sur le marché qui sont capables trop facilitent capables d'atteindre des vitesses astronomiques, couramment 100 km/h au-dessus des limites autorisées ?


Les morts, qu'ils meurent lentement ou pas, ont un point commun, ils coûtent chers à la collectivité et font pleurer les familles. Ne serait-ce que pour cette raison, ils méritent qu'on les gardent vivants… malgré eux. Peut-être que leurs parents et amis nous en seraient gré ? On attend toujours que les comportements changent, et qu'une politique de prévention et d’éducation se mette en place, complétée par des mesures de répression pour les conducteurs dangereux.