Mandelieu - La Napoule. La justice tarde à se... mouiller

sur le dossier des inondations meurtrières de 2015.

Face aux lenteurs de l’administration judiciaire qui devait se prononcer officiellement avant la fin d’année 2018 sur les conclusions de l’enquête concernant les terribles inondations d’octobre 2015, l’Association d’Information et de Défense de la commune de Mandelieu, l’AIDCM, a décidé de se constituer partie civile.




- La Siagne en crue -


La plainte initiale avait été déposée par l’AIDCM le 21 mai 2016 auprès de la procureur de la République de Grasse, Fabienne Atzori, pour les chefs d’accusation suivants : la mise en danger de la vie d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité, et pour homicide involontaire aggravée. Cela afin de répondre aux interrogations des familles endeuillées et des nombreux sinistrés. Tous s’interrogent maintenant sur les raisons de cette lenteur administrative et ce malgré les demandes répétées de l’avocat de l’association, Maître André Bezzina, et de la constitution d’un dossier solide.


Trois ans et demi après ces dramatiques inondations qui ont coûté la vie à 8 personnes et sinistré 4000 autres, les familles concernées se sentent abandonnées. Cette plainte avec constitution de partie civile n’a aucune autre ambition, explique Bernard David, le président de l’association, que de les accompagner et de les soutenir afin de parvenir à « la manifestation de la vérité » face aux rumeurs déroutantes et contradictoires.


Beaucoup d’observateurs ne peuvent manquer de s’étonner de la différence de traitement entre la commune de Biot qui compta 3 morts et celle de Mandelieu qui en compta 8. En effet, la maire de Biot, Guilaine Debras, avait été mise en examen dès mars 2017 pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ». Or, on peut noter un bon nombre de similitudes dans le déroulement des inondations du 3 octobre 2015 entre dans les deux villes distantes d’une vingtaine de kilomètres (vagues de boue, manquements, dysfonctionnement dans le système d’alerte, manque d’informations à la population…).


Pour quelles raisons les communes de Biot et de Mandelieu - La Napoule ne sont-elles pas logées à la même enseigne ? Telle est la question lancinante que les familles endeuillées, les sinistrés, se posent. Il apparaît nécessaire d’y répondre pour que les personnes directement concernées puissent tourner enfin la page…