La chronique de Me Charlier de Vrainville :

les classiques, sinon rien !

Catégorie Les paradoxales

Tout change, rien ne change !




« Voyez donc comme notre monde social a bonne grâce à se balancer si mollement entre deux péchés mortels : l'orgueil, père de toutes les aristocraties et l'envie, mère de toutes les démocraties possibles ! » Ainsi Alfred de Vigny, en son temps, faisait parler Stello.


Reprendre les classiques est un enrichissement constant, et l'on remarque combien ces auteurs géniaux avaient fait le tour de la nature humaine. De nos jours, et particulièrement dans notre pays en cette période électorale [NDLR : on est toujours en période électorale en France], l'actualité nous accroche en montant de véritables scénarios judiciaires dont les ressorts tournent toujours autour du pouvoir et de l'argent. Il nous suffit de poser un calque pour nous retrouver dans les romans de Balzac, les récits de Chateaubriand, ou les réflexions de Vigny. Relire ces auteurs nous en dira plus que les meilleurs commentaires des chroniqueurs de "Libération", du "Figaro" ou du "Monde".


Certes, la France est depuis longtemps une République, mais les aristocraties ont changé, elles sont désormais jacobines et politiciennes. Ce sont nos élus, dans leurs fiefs électoraux, ou nos grands serviteurs de l’État, adoubés par l'ENA, avec leurs réseaux divers qui se chargent de penser pour nous, ou plutôt expliquer ce que nous devons faire et penser. Une attitude qui demande un ego certain et une très haute considération de soi-même.


Pauvres citoyens, nous nous débattons pendant ce temps dans le maquis administratif et fiscal de la France de 2002 [nous sommes en 2019 et rien n’a changé], et rêvons, en nous prélassant devant notre poste de télévision, à une vraie démocratie, en bref, à une vraie liberté de choix.


Gérard Charlier de Vrainville