Gastronomie. Un Marché de fêtes…
La 24 ème édition en l’honneur de la reine des truffes, la tuber melanosporum, se déroulera cette année encore à Grasse, à La Baside Saint-Antoine, le samedi 4 janvier prochain et le dimanche 12 janvier au Le Rouret, place du village.
Comme d’habitude, il y aura à Grasse, outre le Marché de la Truffe et des produits agricoles régionaux attentivement sélectionnés par les organisateurs, une démonstration de chiens truffiers. Un grand concours suivi d’un tirage au sort permettra au vainqueur de gagner un panier garni composé d’un échantillon de produits présentés au Marché avec 250 grammes de truffe tuber melanosporum.
Dans notre région, c’est à partir de fin novembre qu’on commence à récolter les truffes. Elle est à son meilleur en janvier et perd de ses qualités gustatives passé février. C’est avant tout un produit à manger frais en saison, râpé ou cuisiné. Son prix varie en fonction de sa rareté et de sa maturation. Rarement au-dessous de 250 €/kg, il peut atteindre les 1000 €/kg. Mais, il faut se rappeler qu’avec 20 €, on peut se faire plaisir et réaliser chez soi une belle recette.
Le changement climatique se fait sentir de façon indiscutable pour les trufficulteurs comme pour les vignerons d’ailleurs et la nécessité d’irriguer les plantations est de plus en plus évidente. La truffe est un champignon fragile. Il lui faut réunir des conditions idéales pour espérer un développement optimal car l’on n’est jamais à l’abri des caprices de la nature. Cette année, malgré un été caniculaire, les orages d’automne ont rassuré les professionnels qui font preuve d’optimisme.
Depuis que les trufficulteurs se sont organisés en syndicats professionnels au plan départemental et régional, les marchés se sont assainis et l’on ne vend plus n’importe quoi, à n’importe quel prix. Reste l’inquiétude et l’irritation des professionnels face au manque de lisibilité des produits qui affichent « arômes de truffe » sans préciser qu’ils sont des produits de synthèse. Il faut aussi rendre à César ce qui est à Jacques Chibois, un des premiers chefs à s’être engagé dans la promotion de la truffe et a avoir revigoré l’intérêt des cuisiniers et du public pour la truffe. Il faut aussi saluer l’engagement de Michel Santinelli, infatigable pédagogue auprès du public, des politiques et des candidats trufficulteurs. Autre acteur de ce regain d’intérêt, le Conseil départemental qui a consacré d’importantes aides, notamment grâce à l’implication du maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux comme de son successeur, Jérôme Viaud. La commune de Le Rouret Tout comme Gérald Lombardo, le maire du Le Rouret qui n’avait pas hésité à suivre le mouvement…
Grâce à eux, l’or noir a encore de beaux devant lui, pour le plus grand bonheur des gastronomes avertis !