Changement climatique : l’urgence du dossier.

Depuis plus de deux mois, le Tour « Alternatiba » sillonne les routes de Paris à Annecy, en passant par la Bretagne et la Belgique pour mobiliser les citoyens sur la question de l’urgence climatique.




Alors que le Tour Alternatiba, parti le 9 juin de Paris, entame tout juste la seconde moitié de son périple, ce sont plus de 27 000 personnes qui ont déjà assisté à une étape, aux conférences ou participé à l’organisation localement.

Si l’été fut marqué par de nombreuses manifestations climatiques extrêmes au niveau mondial (vagues de chaleur en Europe, moussons diluviennes en Inde, incendies en Grèce, en Californie et en Suède), le succès rencontré par le Tour Alternatiba au niveau local est encourageant. Il tendrait à prouver que la prise de conscience du dérèglement climatique et de ses causes est croissante. Sur la centaine de villes et de villages traversés jusqu’alors, les porteurs d’alternatives concrètes sont nombreux, bien organisés, et déterminés à faire de cette prise de conscience citoyenne un mouvement de transformation globale. Monnaies locales, agriculture bio et paysanne, AMAP, énergies renouvelables entre les mains des citoyens, réseaux de solidarité. Toutes ces alternatives qui permettent de lutter contre le dérèglement climatique sont connues et ont fait leurs preuves. Sur de nombreux territoires, elles sont déjà expérimentées par les citoyens, les associations et parfois même par les collectivités.

Dans le cadre du Tour Alternatiba, une formation à l’action non-violente est délivrée chaque jour. Ce sont ainsi 1246 personnes qui ont pu se former aux techniques de l’action non-violente et pourront prendre part aux campagnes de mobilisation contre les responsables du dérèglement climatique.

La résistance aux projets climaticides est aussi bien représentée sur le tracé de ce Tour Alternatiba qui a traversé des territoires symboliques comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, le terminal méthanier et l’importation de gaz naturel liquéfié à Dunkerque, ou encore la centrale nucléaire de Fessenheim.

Le Tour Alternatiba poursuit son périple dans les Alpes avant de rejoindre le Sud-Est et de se diriger vers Bayonne où il arrivera le 6 octobre.

Sur son trajet, de nombreuses étapes fortes en symboles et en mobilisation sont annoncées : lutte contre l’A45, soutiens au fret ferroviaire et village des alternatives à Lyon (25 et 26 août), passage par le siège de la banque alternative NEF à Vaulx-en-Velin (27 août), village des alternatives et opposition à l’importation d’huile de palme pour la raffinerie de la Mède  à Marseille (14 et 15 septembre), village des alternatives et résistance contre le projet de gazoduc STEP à Perpignan (23 septembre), mise à l’honneur de l’alternative incarnée par le village Emmaüs Lescar Pau, qui est notamment au cœur du film “I feel good” avec Jean Dujardin et Yolande Moreau (1er octobre).

Le Tour Alternatiba arrivera ensuite le 6 octobre à Bayonne, lieu duquel était partie la première édition en 2015 et qui a prouvé que les alternatives pouvaient changer d’échelle. De nombreuses personnalités, représentants de la société civile et artistes seront présents les 6 et 7 octobre pour un village des alternatives de très grande ampleur et qui s’annonce comme un moment incontournable à la veille de la sortie du prochain rapport du GIEC sur l’état du climat.

Contacts : Malika, 06 88 48 93 68 et Gwenaëlle, 06 30 79 58 40