Urbanisme : le gouvernement prêt à rELANcer le marché...
La loi « Elan » ravit les professionnels du bâtiment et la Chambre Nationale des Conseils Experts en Immobilier Patrimonial. On le saurait à moins si l’on en juge les simplifications accordées aux promoteurs et constructeurs.
- Cannes, dent creuse...
Nonobstant
les 234 articles très techniques, Didier Kling,
Président de la CNCEIP souligne les 3 avancées relatives de la loi
Elan
pour le monde de l'immobilier, de la construction et pour les
entreprises exerçant dans ce secteur d'activité.
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La contractualisation de l'urbanisme : c'est-à-dire,
l'aménagement concerté d'un territoire avec les acteurs publics et
privés plus efficace, plus « appropriable », que des
réglementations « venues d'un haut » et qui échappent parfois aux
acteurs de terrain. Le projet partenarial d'aménagement (PPA), est
un nouvel outil en faveur de grandes opérations d'urbanisme (GOU)
ambitieuses traçant des territoires d'avenir.
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La simplification des procédures : le
bonus de constructibilité de 30% en faveur de la transformation de
bureaux vacants en logements, les strictes limitations des pièces
exigées lors de l'instruction des permis de construire,
l'encadrement des interventions de l'Architecte des Bâtiments de
France, ou encore, la dispense de réalisation d'aires de
stationnement lors de la construction de logements locatifs
intermédiaires ; ce qui devrait faciliter de tels programmes
nécessaires au logement des salariés, des entreprises et réduire
les temps de déplacement.
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La reconquête des territoires : ‘La
revitalisation des centres-villes est un autre axe fort de la loi. En
effet, la situation est préoccupante avec des taux de vacance moyen
de 10% allant parfois jusqu'à 30%. Nos centralités se vident, au
détriment de l'attractivité de nos agglomérations et du lien
social qui les caractérise. La loi Elan
met à l'honneur la contractualisation avec les futures opérations
de revitalisation de territoire (ORT) spécifiques aux cœurs
de ville. L'approche globale qui y est opérée est encourageante. En
effet, la désertification d'un centre urbain ne se résume pas à la
perte progressive des commerces mais à des causes bien plus
profondes liées à des logements ne correspondant plus aux besoins
des populations qui changent, à des dessertes non adaptées, à des
espaces publics dégradés, de moins en moins entretenus… car moins
utilisés. Autant de facteurs qui font fuir ceux qui vivent, animent
et font prospérer les villes. Plus particulièrement en matière
d'aménagement commercial, la loi entend rétablir les grands
équilibres entre le centre et la périphérie mais aussi garantir la
diversité commerciale.’
Didier Kling
souhaite la publication
rapide des textes d’application de cette loi qui
sera promulguée par le Conseil constitutionnel courant novembre. On peut facilement imaginer que certains défenseurs de l’environnement n'y trouveront pas leur compte...