Monaco : la IXème symphonie de Beethoven

chorégraphiée et dansée...

Cette œuvre magistrale sera visitée par Le Béjart Ballet de Lausanne et le Tokyo Ballet avec la participation de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et le chœur de l’opéra de Monte-Carlo sous la direction d'Antonino Fogliani. Les représentations des 3,4 et 5 juillet, se dérouleront à 20 heures, Salles des Princes, Grimaldi Forum.



- photo Klyonori Hasegawa -


Cette transposition chorégraphique de l’œuvre de Beethoven n’a d’autre idée, d’autre but, d’autre argument que la musique qui la supporte, la nourrit, et en est la seule raison d’être. La Danse ici ne fait que suivre le lent cheminement du compositeur qui va de l’angoisse à la Joie, des ténèbres vers la clarté.


Il ne s’agit pas d’un ballet, au sens généralement adopté du terme, plaqué sur une partition qui est un des sommets de la musique, mais d’une participation humaine profonde à une œuvre qui appartient à l’humanité entière et qui est ici non seulement jouée et chantée, mais dansée, tout comme l’était la tragédie grecque ou toutes les manifestations religieuses primitives et collectives.


« Ce n’est pas seulement l’alliance de l’homme avec l’homme qui est scellée de nouveau sous le charme de l’enchantement dionysien: la nature, aliénée, ennemie ou asservie, célèbre elle aussi sa réconciliation avec son enfant prodigue, l’homme. […] Que l’on métamorphose en tableau l’Hymne à la joie, de Beethoven, et donnant carrière à son imagination, que l’on contemple les millions d’êtres prosternés frémissant dans la poussière: à ce moment l’ivresse dionysienne sera proche. Alors l’esclave est libre, alors se brisent toutes les barrières rigides et hostiles que la misère, l’arbitraire, la mode insolente ont établi entre les hommes. Maintenant par l’évangile de l’harmonie universelle, chacun se sent avec son prochain, non seulement réuni, réconcilié, fondu, mais encore identique en soi, comme si s’était déchiré le voile de Maya, et comme s’il n’en flottait plus que des lambeaux devant le mystérieux UN primordial. » Friedrich. Nietzsche, la Naissance de la tragédie.


Chorégraphie: Maurice Béjart
Textes: Friedrich Nietzche
Musique : Ludwig Van Beethoven
Adaptation costumes : Henri Davila
Lumières : Dominique Roman
Durée sans entracte: 1h30
Première : Cirque Royal, Bruxelles, 27 octobre 1964, Ballet du XXème Siècle


Grimaldi Forum
10 avenue Princesse Grâce
98000 Monaco
tel. +377 99 99 30 00