La Roquette-sur-Siagne : un PLU qui dérange

et inquiète une partie des habitants...

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Le nouveau Plan Local d’Urbanisme va bouleverser la vie du village. En effet, il contribuera à augmenter drastiquement le nombre de ses habitants, on parle même de le doubler. Le village y perdra son âme et une partie de sa qualité de vie, mais « la population augmente et il faut bien loger les gens » argumentent les élus de la majorité. Ce qui fait dire à plusieurs : avec le maire, c’est toujours PLU...



- L’Eglise de La Roquette-sur-Siagne - photo JP Chevreau -

Pour les Roquettans qui freinent autant qu’ils le peuvent les projets du maire, l’année 2015 est l’année de tous les dangers. En effet, le nouveau PLU qui déterminera l’avenir de La Roquette pour les 15 ans à venir doit être validé début 2016. Le Maire promet toujours la concertation, mais se plaignent les opposants, elle a toujours eu lieu... après les décisions. 

Jusqu’à présent la Roquette-sur-Siagne avait réussi à conserver son caractère de commune à taille  humaine,  avec une urbanisation raisonnable en respectant au mieux, l’environnement. Cet équilibre risque de disparaître au profit d’une urbanisation accélérée et excessive, voire démesurée par d’importants projets immobiliers.

L’équipe municipale s’apprêterait dans le Vieux Village à créer une supérette pour répondre aux futures demandes présumées liées à la construction de nouveaux immeubles, et des voies de circulation bordées de logements. Une densification qui aura des conséquences environnementales,  imperméabilisation des sols, disparition de zones boisées, pollution atmosphérique et sonore, augmentation  du trafic routier (embouteillages, pertes de temps pollution de l’air...). Pour les finances du village bientôt ville/dortoir, cela conduira nécessairement à de nouveaux emprunts.

Le bas de la commune n’est pas épargné par les projets communaux et en particulier le développement des quartiers Roques et Meayne dans des zones qui sont qualifiées risque incendie et inondation, zones qui nécessiteront la construction d’un bassin de rétention de 23.000 m3 et la réalisation de nouvelles routes très... coûteuses. Quant aux surfaces de terres arables et à vocation... nourricière, qui s’en soucie : il y a tout dans les supermarchés !

Des projets que la municipalité jusqu’ici assume, se targuant d’avoir été réélue par la majorité des citoyens. Mais les opposants ne désespèrent pas de se faire entendre par tous ceux attachés à la qualité de leur vie dans cette petite commune des Alpes-Maritimes. Ils se sont rassemblés, en attendant d’autres actions médiatiques, autour d’une association loi 1901 La Voix des Roquettans qui, avant tout, veut préserver ce qui reste à préserver pour le bénéfice des générations à venir. On les retrouvera aussi sur Facebook  Touche pas à mon village.

La Roquette n’est pas la seule commune qui ait opté pour un urbanisme galopant. Toute la Vallée de la Siagne et les coteaux qui l’entourent, sont soumis à une incroyable pression immobilière. En dix ans, le paysage s’est complément transformé. Un visiteur n’y reconnaîtrait plus rien. Mais ces changements insidieux, le quidam s’y habitue vite même si d’année en année pour le même trajet, il perd de plus en plus de temps pour se rendre à son travail ou à ses loisirs. Cette évolution est, en partie seulement, due à l’abandon des centres villes. La qualité de vie y est devenue médiocre, du bruit, de la pollution, quasi impossibilité d’y avoir une voiture individuelle... des loyers exorbitants. Les classes moyennes devenant de plus en plus très... moyennes, elles s’en  vont en périphérie à la recherche de loyers plus modérés et de moins de contraintes. 

Ce n’est pas gagner ! Car à mettre la ville à la campagne, on ne résout pas grand chose, non ?