Cannes : perspectives municipales...

Des lignes qui bougent peu.

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Une élection en chasse une autre au risque de lasser les citoyens et les décourager de se rendre aux urnes. Mais si certains électeurs ont du mal à se motiver pour les Régionales, les Européennes ou les Cantonales (ne parlons même pas des partielles), ils se sentent beaucoup plus concernés lorsqu’il s’agit des municipales. Les prochaines auront lieu en novembre 2014.

Si, parait-il, un maire sur deux ne savait pas il y a quelques mois, s’il serait candidat à sa réélection, à Cannes les choses sont claires. Bien que Bernard Brochand n’ait pas encore formellement dit qu’il ne se représenterait pas. Malgré ce suspense entretenu à son corps défendant, les deux rivaux connus, tous les deux membres de l’UMP et tous les deux Conseillers généraux de leur ville, comptent le premier adjoint au maire de Cannes, David Lisnard qui devrait se retrouver face à Philippe Tabarot, conseiller municipal dans l’opposition. Chacun a ses chances et chacun travaille depuis des mois, sinon des années à asseoir, outre une légitimité déjà acquise, sa crédibilité. Passage devant les médias, occupation du terrain, réunions publiques, réunions privées... rien n’y manque. On notera que leur différence se manifeste aussi par leur choix dans le candidat à la présidence de leur parti. Le premier soutient François Fillon, le second Jean-François Copé dont la sœur est un de ses principaux bras droit. Les résultats de ces élections internes auront des conséquences sur la dynamique du parti en modifiant les rapports de forces, et pèseront au moment de l’attribution des investitures aux... municipales.

En attendant, la composition des équipes en présence subit un léger lifting. Jean-Louis Cier, ex-responsable de l’urbanisme à la mairie de Cannes rejoint ses colistiers sur la liste de « Gagner pour Cannes » tandis que, suite au décès de Jacques Bottero, conseiller de la liste Brochand, le jeune Olivier Tazé qui avait mené sa campagne... numérique, prend le relais. Autre modification notable, la nomination d’une colistière de Philippe Tabarot qui en changeant de camp obtenait, selon l’information publiée dans le « Cannois Déchainé », la présidence de l’Office HLM laissée vacante.   

- Michel Émeriau -

Le « Cannois Déchainé » justement dont le rédacteur en chef vient de publier un communiqué. Michel Émeriau annonçait que, dans la perspective des municipales, il rejoignait le groupe de Philippe Tabarot dont il a eu l’occasion durant ces dernières années, de vérifier « l’implication personnelle au service des Cannois », implication qui lui aurait coûté sa place de Vice-président du Conseil Général des Alpes-Maritimes… Si Philippe Tabarot est affilié à l’UMP, Michel Émeriau chante, lui, les louanges de Nicolas Dupont-Aignan. Ce qui ne semble pas un problème d’ailleurs. « La vision que nous avons chacun, de l’avenir de Cannes est à la fois proche et complémentaire. » précisait-il.