Côte d’Azur : le Tourisme

la protège de la crise.

La Côte d’Azur résiste grâce à la fréquentation internationale non européenne. Si la crise affecte directement les départs en vacances et la consommation touristique des Européens, l’Italie occupe toujours le 1er rang des marchés étrangers de la Côte d’Azur malgré un recul de l’ordre de 15% cet été, tandis que les marchés « émergents » et « lointains » poursuivent au contraire leur découverte de la Côte d’Azur.

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Annoncés en baisse du fait des dates du Ramadan, les Moyen-Orientaux ont finalement été très présents cet été, avec une hausse des nuitées hôtelières de 6% sur la période de mai à juillet et un net rebond dès la fin août, notamment dans les hôtels de luxe de Cannes, qui rattrape la faiblesse de leur présence en début de mois, confirmant ainsi que la Côte d’Azur est avec Paris, la région qui accueille la clientèle haut de gamme du Moyen-Orient.

L’ensemble des marchés étrangers non européens représente ainsi une zone économique en croissance qui contribuera pour 27% de la fréquentation étrangère de la Côte d’Azur cette année, et pour une plus forte part encore de la consommation touristique, du fait d’une dépense moyenne par séjour nettement plus élevée. Sur la Côte d'Azur, les Chinois et les Russes dépensent en moyenne 140 euros par jour, les Américains 120 et les Sud Américains 100, les meilleurs niveaux étant atteints par les Moyen Orientaux, Iraniens et Turcs avec plus de 200 euros par jour. Pour comparaison, un touriste français dépense environ 60 euros, un Allemand 70 et un Italien 80 euros.

Cent cinquante nationalités sont identifiées chaque année sur la Côte d’Azur et cette diversité explique les effets compensateurs qui assurent à la destination une fréquentation estivale toujours favorable. La croissance des marchés de longue distance prend le relais de la demande européenne affaiblie. Ainsi, sur la période de mai à août, 45 000 séjours en hôtels et résidences supplémentaires en provenance des États-Unis, de Russie, d'Amérique du Sud ou de Chine devraient compenser largement la perte estimée à 22 000 séjours italiens sur la même période. 

Tout va bien donc, le bateau ne coule pas (d'ailleurs, l'industrie des croisières se porte bien, même si la présence des plus gros paquebots écrase et défigure les baies de Cannes et d'ailleurs sans qu'on est de certitude non plus sur les conséquences écologiques que ces super tankers ont sur l'environnement). Les professionnels du tourisme sont en tous cas unanimes ou presque à se féliciter de la situation de stabilité économiques en ces temps d'incertitudes : pourvu que ça doure !