Côte d’Azur : l’UPE 06 critique les mesures gouvernementales

lors de son AG du 5 juillet dernier.

L’UPE 06 a tenu son assemblée générale annuelle le 5 juillet à Nice. Le président Yvon Grosso, a présenté l’arrêté des comptes au 31 Décembre 2011, et le rapport moral, évoquant les temps forts de l’année 2011 et les axes stratégiques sur 2012. En deuxième partie, Yvon Grosso et Honoré Ghetti, Président CGPME 06 et Vice-président UPE 06 ont évoqué ensemble la nécessité pour les entreprises d’être unis afin de faire entendre leur voix auprès des puissances publiques, dans une conjoncture extrêmement difficile.


Pour clore la réunion, c’est le Projet de Loi de Finances Rectificatif (PLFR) qui a été passé à la moulinette. Pour les représentants de l’UPE, ce projet présenté la veille de l’Assemblée générale, en Conseil des Ministres suscite l’inquiétude des PME :

« Un certain nombre de mesures impacteront de manière négative l’activité économique en renchérissant les charges des entreprises. Si les PME, (95% dans notre département) échappent à la taxation renforcée des dividendes, elles seront frappées de plein fouet par les mesures de suppression des exonérations de cotisations patronales (pour les plus de 20 salariés).
De même, l’augmentation du forfait social taxant des sommes distribuées au titre de l’intéressement, de la participation et de l’épargne salariale risque de décourager les PME souhaitant mieux associer les salariés au résultat de l’entreprise.

Enfin, l’abrogation de la « TVA sociale » pose à nouveau la question du financement de la protection sociale qui ne peut continuer à peser majoritairement sur les revenus du travail.
Venant s’ajouter à l’augmentation récente du SMIC et de la cotisation retraite, ces différentes mesures se traduiront par un alourdissement global du coût du travail et ce alors même que les PME voient l’horizon s’assombrir. Visiblement les mesures en faveur de la croissance attendront.

L’alternance fait partie du processus démocratique, et entraîne très naturellement de nouvelles dispositions fiscales ou sociales. Toutefois la réalité économique reste la même et nous avons le même impératif : réduire les dépenses publiques et alléger le fardeau fiscal et social qui pèse sur les entreprises françaises, car la compétitivité est l’instrument de la croissance.
Nous ne pouvons donc pas accepter que les prélèvements obligatoires sur les entreprises augmentent. Le plan du gouvernement prévoit au total 44,5 Mds € de prélèvements supplémentaires, dont 27,1 milliards € sur les entreprises.

La décision prise par le nouveau gouvernement de ramener l’âge de la retraite à 60 ans pour une certaine catégorie de la population est de nature inquiétante. Cette mesure (3Mds € supplémentaires) relevant d’une promesse idéologique est un non sens économique qui remet en cause le système de retraite par répartition et fait perdre confiance en ce système aux générations futures.

La croissance ne se décrète pas, elle ne peut être effective et efficace que dans un écosystème favorable, et sans discipline budgétaire, il n’y a pas de croissance. »

L’UPE 06 rappelait au passage sa totale indépendance, ce qui lui permet de s’exprimer librement. Son seul parti est le parti de l’Entreprise, seule source productive de richesses économiques, concluait-elle. CQFDire !