Cannes : un immeuble construit illégalement

en passe d’être détruit ?

Pas si sûr répond l’association « À LA POINTE-ENVIRONNEMENT ». La mairie du côté des riverains ? Pas si sûr selon le vice-président de ladite association.

D’après le vice-président de l’association, Jacques Le Magueresse, les déclarations faites lors du dernier Conseil municipal par les représentants de la majorité, et reprises par le quotidien local, sont loin de correspondre à l’analyse et au vécu des riverains membres de l’association au sujet de la construction illicite d’un immeuble dans le quartier huppé de la pointe Croisette, côté Mourre-Rouge. Les explications données par David Lisnard, le premier adjoint de Bernard Brochand, ne les ont pas convaincus. La tentative de refiler le bébé, en l’occurrence le soin d’attaquer en justice le constructeur-promoteur, a du mal à passer alors que de toute évidence, c’est à la mairie, au courant depuis le début des aléas du dossier, de défendre les intérêts des plaignants. Un exercice qu’elle a eu l’occasion de pratiquer en de nombreuses occasions d’ailleurs et avec un certain succès, il faut bien le dire, lorsqu’elle s’en donne les moyens.

 L’association a la conviction que la mairie n’a jamais été du côté des riverains comme elle l’affirme. Au contraire, elle a fait et laissé condamner à deux reprises l’association : deux amendes de 1000 € chacune pour excès de pouvoir parce qu’elle demandait la suspension des travaux des permis de démolir et de construire entachés d’illégalité en 2004 et 2005...

 L’association rappelle au passage que c’est bien la municipalité qui a accordé les trois permis de construire entachés d’illégalité, qui les a soutenus et défendus jusqu’à leur annulation par le Tribunal Administratif de Nice le 15 février 2007. Qu’en 2010 la municipalité n’a pas défendu les procès verbaux qu’elle avait pourtant dressés pour la construction illégale d’un mur de clôture et d’une souche de ventilation du parking Coral sur l’emplacement réservé IC154 offert gracieusement au promoteur qui a bénéficié d’un non lieu.

 Pour l’association, ce n’est pas à elle de demander la démolition de cette construction illégale. En effet, elle ne représente pas l’autorité publique. C’est donc au maire représentant de cette autorité de faire exécuter les décisions de justice devenues définitives et irrévocables. À suivre !