Côte d’Azur : les journalistes et les communicants ont leur annuaire...

Utile aussi bien pour les entreprises, les institutions et les politiques. Preuve de cet intérêt Christian Estrosi (UMP) et Patrick Allemand (PS) étaient venus pour la sortie de la dernière édition...


La nouvelle équipe chargée, à travers le très officiel Conseil d’administration, de gérer les affaires courantes, était là, autour du président Paul Barelli, correspondant du quotidien Le Monde dans les Alpes-Maritimes. Celui-ci fait part de ses réflexions et des projets qu’il entend mener à bien avec l’aide de tous, devant un public de confrères attentifs, de communicants, de sponsors et d’invités :

Quand on me demande : le Club de la Presse Méditerranée O6 ça sert à quoi ? Je  suis tenté de répondre  avec ironie : mais le club de la presse cela sert  strictement à rien ! La preuve, c’est que vous êtes venus nombreux. Plus sérieusement, le Club de la Presse, c’est d’abord un espace de dialogue privilégié pour les journalistes et les communicants et un véritable acteur de la vie locale ainsi qu’un interlocuteur pour les différents décideurs de notre département. 

Crée fin 1997 par une poignée de journalistes sous la férule de Bruno Aubry, le CPM 06 est une maison en perpétuelle construction. C’est à chacun de ses membres qu’il appartient de poursuivre cette aventure humaine. Le visage de notre association a changé, s’est rajeuni. Je ne parle pas de votre serviteur mais des nouveaux membres du conseil d’administration telle notre vice-présidente, Aurélie Selvi, journaliste de 26 ans, co-fondatrice de l’Agence Nice Presse avec Jean Christophe Magnenet.

L’ambition du Club demeure identique : resserrer les liens d’entraide et d’amitié entre les journalistes de la région et nos confrères  des pays riverains de la Méditerranée, défendre les intérêts éthiques de la profession, rencontrer et accueillir des journalistes de divers horizons. Permettre  à tous ceux qui le souhaitent de communiquer plus facilement avec la presse.

Ce soir nous vous présentons la nouvelle édition 2012 de notre annuaire qui s’est étoffé au fil du temps. Il contient de très nombreuses informations sur le monde des médias et de la communication de la Côte d’Azur. Réaliser un annuaire c’est beaucoup de travail, de patience dont a fait preuve notre coordinateur journaliste Pierre Olivier Burdin. S’il n’est pas devenu fou c’est qu’il ne le sera jamais...

Le Club, fort de ses 92 journalistes qui constituent son  socle fondateur et décisionnel, se veut un espace ouvert. À l’univers de la communication : 63 communicants participent à nos activités. Ils sont nos partenaires et sont représentés au sein du conseil d’administration par Christine Morlet.

Nous avons de nombreux partenaires : les collectivités territoriales, Nice, Nice Côte d’Azur, le Conseil régional PACA, Grasse, Beausoleil, Antibes, Vence, un certain nombre d’acteurs de la vie économique comme Acropolis, Aéroports de la CA, Veolia, Caisse d’Épargne, DCF, la Poste et j’en oublie.

 Le club est ouvert largement au monde de la Culture qui est forte dans ce département. À ce sujet, je me permets de rendre hommage à un homme qui a beaucoup œuvré pour la politique culturelle de ce département, un homme qui nous a quitté. Il n’était pas journaliste mais comptait de nombreux amis journalistes. Je pense à  Didier Rochette directeur de la Culture au Conseil général 06. Didier a succombé après avoir lutté et souffert d’un cancer qui avait emporté  son épouse. Le Club de la Presse tient à lui rendre hommage. Il ne faudra jamais oublier la souffrance et le courage de Didier Rochette. C’était un humaniste !

Un autre humaniste, notre ami et confrère Georges Bertolino, nous a quitté. Nous avons perdu un grand journaliste de Nice Matin. Georges nous manque mais son fils Guillaume reprend le flambeau. Georges Bertolino figure parmi les personnages emblématiques de ce métier : respectueux de l’Éthique, une des exigences d’une  profession qui doit se fédérer.

Notre association fondée sur le bénévolat apparait, plus qu’auparavant, comme un outil fédérateur des  journalistes. Jamais, en effet, la presse, en crise structurelle et conjoncturelle, n’a été autant fragilisée. Économiquement, la profession de journaliste se précarise : le statut de nombreux pigistes est alarmant. Trop de confrères travaillent isolés, devenant ainsi plus vulnérables. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé une table ronde consacrée à tous les problèmes de retraite, assurances, droits des journalistes. Une des raisons du besoin d'un club, c'est le lieu de rencontre de l'état horizontal d'un métier bousculé par la révolution numérique et la transformation pour ne pas dire l'effondrement de son modèle économique.

Il faut prendre en exemple les journalistes reporters-photographes, un concentré qui démontre que le passage d'un outil argentique à un outil numérique et la concentration dans des banques de données du fond photographique mondial par quelques agences informatiques a tué le modèle économique de nombreux professionnels

Dans ce contexte, le Club de la Presse prend tout son sens : l’impérieuse nécessité de resserrer les liens entre confrères et tous ceux qui conçoivent ce métier comme un vecteur de vigilance démocratique. Le baromètre La Croix-TNS Sofres confirme l’intérêt des Français pour l’information et leur scepticisme quant à l’indépendance des journalistes.

Dès lors, nous devons nous montrer vigilants vis-à-vis de tous les pouvoirs. Sans toutefois verser dans le dénigrement systématique. Le club n’est pas un syndicat tout en étant susceptible de prendre position chaque fois que des confrères subiront des pressions.

Tandis que la galaxie numérique multiplie à l’infini les sources d’informations. Le journalisme demeure un métier qui se métamorphose à grands pas. Le Club, avec l'arrivée de nouveaux adhérents bien au fait de la pratique des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) va développer en même temps qu'un site Internet, un atelier numérique car Internet qui est incontournable, annonce à peu près tous les jours une nouvelle révolution... La première vraie révolution fût de se représenter la Toile comme une énorme bibliothèque de textes, la seconde a été le web des réseaux sociaux, la prochaine sera celle du passage au web des connaissances dans lequel les journalistes, à la fois pourvoyeurs et utilisateurs de cet immense magma de données qu’est le Net, devront faire leur miel. L'objectif étant de réaliser vite et mieux ce que l’on sait déjà faire.

Un autre objectif est d’inventer de nouveaux usages en organisant la fouille de données tout en évaluant la confiance que l’on peut avoir dans certaines sources. C'est ce que nous allons tenter de faire au sein du club en développant nos activités d'atelier numérique à usage interne et externe auxquels sont conviés tous les confrères intéressés.

Voila quelques uns des défis du Club de la presse, défis déjà initiés par Philippe Tallois qui a mené de main de maitre la présidence du club.

Paul Barelli

- les membres du CA du Club de la Presse autour de leur président lors de la présentation de l'Annuaire 2012, à Acropolis, Nice -