La poésie au printemps pour voir la vie différemment...

toute l’année !

Créé en 1999, « Le Printemps des Poètes » est une manifestation nationale qui permet de valoriser la poésie et plus particulièrement la poésie contemporaine. La 14ème édition se déroulera du 2 au 24 mars.

C’est le thème Enfances qui a été choisi pour explorer et faire explorer le monde des poètes à un public, le plus large possible. À Grasse où il existe un Maison qui lui est consacrée, et dans les communes de l’intercommunalité de Pôle Azur Provence,  la poésie a depuis longtemps trouvé ses marques. Tous les acteurs culturels des communes concernées, s’appliqueront à offrir une programmation dense et riche.


Poésie ? Vaste domaine qui n’a pas de commencement et pas de fin. Il y a des âges où l’on y est plus sensible qu’à d’autres, l’enfance par exemple. Pas besoin de savoir que c’est de la poésie, pas besoin de se croire poète, quelques mots, une ponctuation ou son absence et l’on bascule dans un autre monde, fait de rêves éveillés. De l’incohérence apparente, du choc des mots, naissent des significations cachées. On peut les décoder ou simplement se laisser porter...

On l’apprend à l’école, c’est dans les programmes mais cette approche-là n’est pas toujours bien comprise. La récitation, le par-cœur, ne sont pas forcément la meilleure méthode pour faire aimer la poésie, pour montrer à un jeune public qu’elle a sa place dans notre vie d’enfant, d’adolescent et d’adulte, qu’elle peut être un baume, une thérapie, une façon de voir les choses, de relativiser... de transcender...

Pendant tout le mois de mars, les bibliothèques et médiathèques de Grasse, Mouans-Sartoux, la Roquette, Auribeau, Pégomas, mettront en avant la poésie à travers une sélection d’ouvrages. Elle sera omniprésente, sur les murs, au détour d'un arrêt de bus, d'un espace d'affichage, chez un commerçant, à la radio, dans la presse… Au milieu du brouhaha de la ville se faufileront les voix de poètes professionnels et d’amateurs tels Daniel Schmitt, Yves Hugues, Patrick Joquel. Des artistes se rendront aussi cette semaine-là dans les établissements scolaires de l’agglomération. Les fameuses Brigades d’intervention Poétiques, les BIP, menées par le canno-grassois Emmanuel Landier, joueront sur le mode de la spontanéité. Pendant trois jours, le comédien passera dans les classes sans que les élèves y soient préparé, il récitera un poème et s’éclipsera sans faire de commentaire. Puis, lors d’une nouvelle visite impromptue, le comédien discutera avec eux de poésie. Cette poésie qui envahira aussi... pacifiquement, les maisons de retraite, les prisons, les hôpitaux, les musées, les usines...

Les mots, toujours les mots pour dire l’inexplicable, les mots pour émouvoir, pour mettre à jour les sentiments occultés, pour explorer l’âme... la nôtre et pour mieux comprendre celle des autres, pas si différente en somme. L’âme qui souffre, l’âme qui rit, chante, s’étonne ou se révolte...