UMP : la Commission Nationale des Recours s’explique.

et publie sa délibération finale à l’intention des militants.

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Le président, Yanick Paternotte, maire de la petite ville de Sannois (30 000 habitants) et ancien conseiller général et député du Val d’Oise, expose les procédures appliquées dans le respect des statuts et dont les conclusions ont été votées à l’unanimité. Ce n’est pas à nous de prendre... parti n’en étant d’aucun mais, si ces affirmations sont justes, elles jettent plus encore le trouble. Elles rendent en effet incompréhensibles les réactions de François Fillon et de son clan.

Yanick Paternotte s’adressant avant tout aux militants et aux adhérents qui avaient donné leur vote à l’un ou l’autre des deux candidats en présence, rend compte des éléments qui ont abouti à la décision de la Commission Nationale des Recours, qui a procédé, dimanche 25 novembre et lundi 26 novembre, à la vérification et au contrôle des élections internes pour la présidence de l'UMP qui s’étaient déroulées le 18 novembre dernier. Celles-là même qui donnèrent 952 voix d’avance à Jean-François Copé.

Il attire d’abord notre attention que le fait que cette Cour suprême (dans le texte) soit composée de membres qui ont été élus par les militants du Conseil National, en majorité sous le mandat de Xavier Bertrand. Une commission pluraliste et (présumée) équilibrée : certains de ses membres ayant soutenu Jean-François Copé, d'autres François Fillon, d'autres encore étaient neutres (NDLR : il eut été intéressant d’en connaître le pourcentage).... Ils étaient assistés par le conseil d'un avocat, spécialiste du droit électoral, agréé par les deux candidats. Toutes les délibérations se sont déroulées en présence d'huissiers et ont été enregistrées.

Les recours des deux parties, François Fillon et Jean-François Copé, ont été étudiés durant près de 22 heures dans la plus grande transparence et la plus grande indépendance (dixit). La décision de la Commission a été prise à l'unanimité. Cela veut dire que même les membres de la Commission qui ont soutenu François Fillon ont validé cette décision sans réserve. Ils avaient pourtant tout à fait la possibilité de la refuser. Aucun d'eux ne l'a fait ce qui rend alors la décision difficilement contestable.

Autre décision prise, elle aussi à l’unanimité, celle d’annuler les résultats des bureaux de Nouvelle-Calédonie, en raison du déroulé non conforme des opérations électorales, ainsi que les bureaux 1 et 3 des Alpes-Maritimes au motif d'irrégularités graves, faits constatés par constats d’huissiers.

Les parties en présence ont sûrement toutes les deux des torts, l’une sans doute plus que l’autre d’ailleurs... Je me plairais à rappeler les évènements qui s'étaient déroulés lors des élections présidentielles américaines de novembre 2000 entre le Républicain Georges W. Bush et le Démocrate Al Gore. Au soir de la proclamation des résultats régnait la plus parfaite cacophonie. La Floride était alors en mesure de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Al Gore fut d’abord déclaré vainqueur puis ce fut au tour Busch de l’être. Au niveau national, Al Gore était en tête avec près de 550 000 voix d’avance mais les deux candidats restaient au coude à coude au niveau des États et des grands électeurs. Il s’en suivit comptages et recomptages, chacun donnant lieu à d’interminables différends. Devant cette quasi impossibilité de déterminer un vainqueur dans des délais raisonnables, les deux partis finirent, non sans mal, par se mettre d’accord. Il fallut bien évidemment que l’un deux cède (en échange de quoi ?). L’intérêt général prévalut sur l’intérêt et l’ambition d’un homme et de son parti. Il est vrai que les enjeux étaient d’une toute autre importance que celle qui nous concerne ici. Il ne s’agit au fond que de la première élection, hors échéance présidentielle, du président de l’UMP. On en a ici une nouvelle preuve, l’UMP a du mal avec sa démocratie... interne !