Côte d’Azur : polémique autour

du Comité Régional du Tourisme...

Pour le président du Conseil général des Alpes Maritimes, Éric Ciotti : « Le Conseil régional ne respecte pas ses engagements ». Dans un communiqué, ce dernier réagissait avec autorité à l’annonce d’une diminution plus que notable de la subvention promise à l’institution azuréenne :

« Je viens de prendre connaissance de la délibération de la dernière commission permanente du Conseil régional qui ne prévoit plus que le versement au CRT Côte d’Azur de 300 000  € supplémentaires en 2012 au lieu des 450 000  € promis par le représentant de la Région au dernier CA du CRT. Le compte n’y est donc pas et la somme totale accordée cette année par la Région s’élèvera donc seulement à 750 000 € au lieu des 900 000 prévus initialement.

Cette très forte diminution constitue un manquement évident aux engagements pris publiquement par Michel Vauzelle. Le Président du Conseil régional avait en effet déclaré officiellement, le 29 juin dernier, que la collectivité régionale maintiendrait à son niveau de 2011 sa subvention et donc son soutien au secteur économique, clé du tourisme dans les Alpes-Maritimes.

Comment ne pas voir dans cette décision la confirmation de la volonté du Conseil régional de se désengager du CRT Côte d’Azur ? Ce manque de soutien régional à un secteur d’activités qui représente le principal pôle de développement économique et d’emploi pour notre département est particulièrement incompréhensible en période de crise, où il faut savoir plus que jamais faire les choix qui favorisent la croissance et l’emploi, et non l’inverse.

Le Conseil général des Alpes-Maritimes, pour sa part, a augmenté sa subvention qui passe en 2012 de 2,65 millions € à 2,8 millions, auxquels s’ajoutent 200 000 € de participation à la campagne de promotion estivale, soit un total de 3 millions €, ce qui représente une hausse de plus de 13 %. Aussi, je demande aujourd’hui solennellement à Michel Vauzelle de respecter son engagement et de garantir la somme des 150 000 € toujours manquants. »


De son côté et premier concerné, le président du CRT Côte d’Azur Alain Gumiel déclarait :

« Il semble que les engagements pris par le représentant du Conseil régional sur le maintien de la subvention 2012 à hauteur de 900 000 €  au dernier Conseil d’administration du CRT Côte d’Azur, ne seront pas tenus.

...Ce manque de 150 000 €, confirmé par la délibération prise en commission permanente du Conseil Régional le 27 septembre dernier, met le CRT Côte d’Azur que je préside, en grande difficulté financière, rendant de ce fait sa gestion très délicate. Je tiens, à cet égard, à faire remarquer que la Région nous fait part toujours plus tardivement du montant de sa subvention annuelle, risquant ainsi de nuire à une administration saine de notre association. De plus, comment considérer comme acquis les nouveaux engagements du Conseil régional pour 2013, 2014 et 2015, alors même que ceux pour 2012, tenus oralement par l’exécutif du Conseil régional n’ont pas été respectés  ? ».    
             

NDLR : on se retrouve dans un cas de figure assez classique. Une entité territoriale tenue majoritairement par la gauche qui est dans la situation d’attribuer des subventions à une autre entité tenue par la droite. On peut observer ce type de réaction et de rapport des forces plutôt malsain en Italie et dans d'autres instances européennes. C’est un petit jeu dans le style : Je te tiens par la barbichette, le premier qui rira... Effet collatéral aussi de la politique de décentralisation.