Côte d’Azur : les responsables du tourisme azuréen dressent un bilan plutôt flatteur de la saison estivale...

même si l’été n’est pas encore terminé. Un document de travail impressionnant qui va dans les détails.

Le président du Comité Régional du Tourisme Riviera Côte d’Azur, Alain Gumiel et le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, n’étaient pas peu fiers la semaine dernière de dévoiler aux médias le bilan détaillé d’une saison estivale qui est, d’ores et déjà, historique. Sans doute parce qu’ils sont parties prenantes et qu’ils voient là leurs efforts récompensés, même si bien sûr, ils n’ont pas pu contrôler tous les paramètres qui ont conduit à ses résultats… comme la sortie (relative) de la crise, une météo favorable alors qu’ailleurs les températures et les précipitations ne l’étaient pas, l’instabilité politique dans des pays du pourtour méditerranéen… Leurs actions conjuguées ont avant tout consisté à promouvoir la destination, à inciter les professionnels du tourisme à avoir toutes les cartes en jeu et les aider à trouver les moyens d’être au top.

Force est de prendre acte des chiffres qui s’approchent des meilleurs niveaux de fréquentation d’avant crise. Une progression autour de 6%, la même que la saison précédente ce qui place la Côte d’Azur parmi les destinations qui ont connu la plus forte progression dans l’hexagone. Ainsi, ces responsables ont poussé la destination Haut-pays avec une campagne de Com originale et culottée. Lire ici notre article sur le sujet. Sur ce point, les résultats sont mitigés, principalement dus à une météo qui, elle, n’était pas au rendez-vous.

Autre constat qui tend à éclairer les raisons de cette embellie, l’offre exceptionnelle de la région. En effet, la plage, le soleil, les paysages, les musées se marient avec un programme d’animations pour le grand public et de Festivals et congrès pour les professionnels. Un point fort qui s’est concrétisé par un record de fréquentation à l’aéroport de Nice Côte d’Azur, en hausse de 8% en juillet avec 1,2 million de passagers et de 10.2% en cumul sur les 7 premiers mois. Lire ici notre article sur le sujet.

Bout à bout, cela donne un total qui va, de juin à septembre, voisiner les 5 millions de touristes sur la Côte d’Azur auxquels il faut aussi ajouter 1 million de croisiéristes (Alpes-Maritimes et Monaco inclus).

On peut apporter à un bilan global plus que satisfaisant dans le contexte actuel, des nuances. Des professionnels constatent que depuis plusieurs saisons, les visiteurs dépensent moins, réservent au dernier moment, ce qui force les hôteliers à être très réactifs. Autre point sur lequel il serait bon de collecter des renseignements et d’en tirer les leçons pour l'avenir, celui de l’impact qu’ont tous ces visiteurs (éléments essentiels de la prospérité de la région), sur l’environnement, un patrimoine qui est la raison principale de la venue de nos visiteurs. Même le soleil peut être voilé par la pollution dégagée par une intense circulation… Que dire de la qualité de l’eau de mer et de la consommation d’eau douce ? Lire ici notre article.

Tout est relié par des fils tenus sur notre planète, unique et ultime rempart avant le néant galactique. Ainsi la prolifération des méduses dépend sans doute de la surpêche… Les changements climatiques dus à nos choix de société, à notre façon de gérer nos ressources, ont et auront plus d’importance encore dans les décennies et les siècles à venir, sur la qualité de vie des terriens, que les changements de dates du Ramadam !

Alain Dartigues