DSK/Diallo/Banon : on ne connaitra jamais la vérité...

reste à se faire une opinion. Pas la plus facile des choses en l'état actuel des informations et désinformations portées à notre connaissance.

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Catégorie Pieds dans le plat

Dans l’affaire DSK/Diallo, l’avocat de la plaignante cherche à prouver que l’attitude de l’ancien président du FMI n’est pas du tout politiquement correcte, mais alors pas du tout. Il est parti à la pêche aux infos et demande à toutes les femmes qui auraient pu être harcelées par le présumé coupable, de se manifester. Une entreprise difficile. On a vu la terrible pression médiatique tomber sur la jeune Tristane Banon lorsqu'elle a raconté son histoire et porté plainte pour une présumée tentative de viol datant de plusieurs années. Qui a envie de voir sa vie décortiquée, d’être traitée d’affabulatrice, de profiteuse, de putain ? Qui a envie d’être violée par le regard des autres ? La dernière des tentatives de l’avocat américain a été dirigée cette fois vers des hôtesses de l’air de la compagnie aérienne Air France. A-t-il reçu des confidences plus ou moins indirectes selon lesquelles certaines d’entre elles, auraient pu être importunées ? Des gens savent, des gens pourraient répondre, que c’est faux, exagéré, non advenu. À moins que la part de vérité soit suffisamment dérangeante pour qu’aucun des acteurs concernés ne souhaitent y être mêlés soit pour infirmer soit pour confirmer.

Comme pour mieux illustrer ces propos écrits il y a deux jours, une photo de Tristane Banon circule maintenant dans les médias après avoir fait le buzz sur Internet. On la voit lors d’une soirée entre amis. L’un des trois a les mains sur sa poitrine protégée seulement par un vêtement léger. À qui profite la divulgation de cette photo à caractère privée ? Qui l’a mise en ligne, qui l’a autorisée à paraître ? On se rappelle les photos très intimes de Laure Manaudou à la veille d’échéances importantes en natation. Leur divulgation n’avaient qu’un seul but : la déstabiliser, l’affaiblir, la faire paraître aux yeux avides des voyeurs et de son entourage comme une traînée. L’était-elle ? Bien sûr que non. Néanmoins, le mal était fait. Cette jeune femme en a terriblement souffert et ses résultats en compétition en furent affectés. Pour Tristane Banon, nul doute que l’objectif en dévoilant cette photo qui laisse à penser qu’elle est volage, est de ternir son image, d’insinuer qu’elle n’est pas crédible lorsqu’elle accuse DSK de l’avoir agressée, qu’elle fabule donc et qu’au fond, c’est elle la tentatrice.

Ceux qui se sont permis de diffuser les photos de Laure Manaudou sur le net sont connus. Ils n'ont pas à notre connaissance été inquiétés par la justice et en tous les cas pas condamnés. Il y a malheureusement fort à parier que ce sera pareil au même pour le cas Banon.

On en oublierait d'évoquer un principe de base qui gère les relations homme-femme. Une femme, même dans une situation de flirt avancé, a toujours le droit d’arrêter le jeu, ce à n’importe quel moment. C’est son privilège, celui d’une personne qui se donne face à une autre qui prend et possède. Il entraine bien sûr des frustrations de la part de son partenaire. Il est du devoir de ce dernier de tenir compte des signaux émis. S’il ne le fait pas, alors il y a tentative de viol ou pire, viol. Il ne suffit pas de dire, après… coup : « Je suis désolé ! ». CQFD DSK !