Menton fête son rattachement à la France de multiples façons.
Colloque, conférence, sorti d’un livre et d’un timbre, bal républicain, exposition, illumination... et gastronomie se succéderont.
- photo Élisabeth Rossolin -
Après le succès de la première édition, « la Semaine de la gastronomie mentonnaise » est à nouveau au programme et tombera pile poil durant les festivités qui entoureront les célébrations du rattachement, il y a 150 ans, de Menton à la France. Elle illustre parfaitement les liens privilégiés et… culinaires qui relient la ville et sa région, à son passé franco-italien.
En ce mois de mai, les productions locales donneront le ton. Bénéficiant d’un micro climat favorable, fleurs de courges délicates, tomates veloutées, févettes charnues, petits pois odorants seront au rendez-vous.
L’historien, Marcel Firpo, notait en 1954 : « Les beaux jours, les Mentonnais, gens sobres et conviviaux, aiment à prendre leur repas autour d’une table où se réunissent parents et amis. Végétarien par excellence, ce n’est que le dimanche et les fêtes qu’il consomme de la viande de boucherie. Le lapin et le poulet qu’il élève font son régal et il n’y a pas, à son avis, meilleur bouillon que celui d’une vieille poule (brodou de gallina). À l’occasion, il consomme pas mal de poisson frais ou dessalé, frit. Beaucoup de légumes crus, tomates, poivrons, concombres, salade cultivée ou sauvage, qu’il assaisonne d’une sauce d’anchois salés et écrasés (maquet). Il est friand d’anchois salés, d’olives salées, de harengs saurs. L’ail et l’oignon crus figurent dans presque toutes les salades, particulièrement dans celle de tomates, poivrons, concombres, thon à l’huile (coundian) ».
Pour célébrer les traditions culinaires mentonnaises, les restaurateurs se « fendront » de menus qui feront un clin d’œil au passé, en proposant des recettes ancestrales. Cette semaine gastronomique, du 14-22 mai, permettra aussi de réunir de partager des savoirs et de faire participer les jeunes générations. Avis à la population… et aux touristes de proximité comme à ceux venus des antipodes !