Côte d’Azur : la belle Époque de l’Art-chitecture...

et ce qu’il en reste à Nice et sur le littoral.

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Sur la Côte d’Azur, principalement sur la bordure littorale (bien qu’on trouve des villas exemplaires jusque dans le haut pays grassois, à Thorenc notamment), les Anglais puis les Russes ont fait la loi. Pour le bonheur des architectes et de leur riche clientèle, pour le bonheur aussi des générations qui s’extasient et s’interrogent sur les traces qui restent de ce passé urbanistique glorieux.

 

La Croisette cannoise aurait pu être une autre Promenade pour les Anglais. La ville de Cannes ne fut-elle pas d’ailleurs découverte par un Lord Brougham ? Golfe-Juan et Juan-les-pins, Menton, Villefranche-sur-mer, Saint-Jean Cap Ferrat… ont été un terrain de jeu fertile et gardent la mémoire de ces années chargées de l’histoire d’une nouvelle Europe, celle d’avant la Grande guerre, celle d’après la révolution russe, celle de la paix retrouvée, celle d'avant la seconde guerre.

Nice, en tant que capitale géographique et économique de la région concentra au milieu du XIXème siècle les réalisations les plus spectaculaires comme l’ancien hôtel Regina dans le quartier chic de Cimiez sur les hauts de Nice. L’ouvrage publié par Charles Bilas et le photographe Thomas Bilanges, vient à point nommé pour nous brosser un panorama particulièrement étoffé et photogénique de cette période. Il nous dépeint à loisir les « Extravagances » de ces architectures insolites. Elles étaient évidemment novatrices à l’époque, elles gardent visiblement tous leurs attraits et stimulent notre imagination et notre sens esthétique. Qui, au cours de ses balades, ne s’est pas arrêté, amusé, conquis, devant les excentricités d’un portail, d’une cheminée, d’un hall, d’une verrière, d’une serre, d’un jardin parfois abandonné ?

Charles et Thomas passent pour nous en revue et en détail, 24 excentricités encore visibles. De la Villa Eilenroc au Cap d’Antibes, à l’Abbaye de Roseland à Nice, en passant par la folie orientale de l’ancien hôtel Alhambra, sans oublier la Villa Kérylos de Beaulieu-sur-mer ou la folie rose du Château de… l’Anglais.

Tous ces témoignages d’un art de vivre autant que d’un art-chitectural, sont d’un grand intérêt pour le touriste de passage comme pour les résidents qui sont les premiers au fond à être concernés.
- T’as de beaux restes, tu sais ! seront-ils tentés de dire…

L’ouvrage, superbement illustré par 200 photos en quadrichromie, est d’un prix fort raisonnable, 25 € et d’un format agréable et surtout… promenable.

  • Les Extravagances de la baie des Anges – architectures insolites du second empire aux années 1930 – par Charles Bilas et Thomas Bilanges – aux éditions Les Beaux Jours – tel. 01 44 83 89 21