Nice : la Dante Alighieri donne la vedette à une journaliste et romancière de talent, Oriana Fallaci.

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L’association niçoise organise une conférence-spectacle en italien, animée par Flavia Remo, chargée de cours à l'Université de Nice Sophia Antipolis : Lettera a Oriana Fallaci.

  

Oriana Fallaci (1929 – 2006), était une essayiste et journaliste de talent. Personnage attachant qui rejoint le maquis pendant la Seconde Guerre mondiale, elle commença sa carrière de journalisme à… 17 ans. Elle se fera connaitre du grand public grâce à ses interviews de célébrités comme Anna Magnani, Federico Fellini, Paul Newman, aussi d’hommes d'État du monde entier. Elle n’est pas sans nous faire penser à un autre disparu de talent, Français celle-là, François Chalais.

Elle accrochera à son palmarès les noms d’Henry Kissinger, Willy Brandt, Lech Walesa, Ariel Sharon, Indira Gandhi, Haile Selassie, le Shah d’Iran et d’autres comme le colonel… Kadhafi. À la suite de ces nombreuses expériences, elle déclarait : « Que cela vienne d'un souverain despotique ou d'un président élu, d'un général assassin ou d'un leader adoré, je vois le pouvoir comme un phénomène inhumain et détestable… J'ai toujours considéré la désobéissance envers l'oppression comme la seule façon de profiter du miracle d'être né ». L’actualité lui donnerait, n’est-ce pas, une nouvelle occasion de prendre position…

Oriana a également déclenché plusieurs polémiques autour de ses romans, qui touchaient des thèmes délicats comme l'avortement, le rôle de la femme dans la société, l'homosexualité, l'intégration raciale, la guerre, l'oppression dictatoriale… Après les attentats du 11 septembre, cette femme de gauche qui prône la laïcité, prend position contre le terrorisme et l’Islam qui, a son sens, le véhicule. Une prise de position applaudie par les conservateurs, mais dénoncé par la gauche qui l’accuse de racisme.

Son travail fut apprécié par ses pairs. Elle reçut ainsi deux fois le prix Saint-Vincent du journalisme, ainsi que le prix Bancarella en 1971 pour son ouvrage « La vie, la guerre et puis rien », le prix Viareggio en 1979 pour « Un homme », le prix d’Antibes en 1993 pour « Inchallah ». Ses écrits ont été traduits en 21 langues…

  • Lettera a Oriana Fallaci - le vendredi 8 avril, 15 heures - Espace associations Nice Garibaldi - Place Garibaldi – Nice - Entrée libre – tel. 04 93 80 65 32